« Quand le sénat enquête, les réseaux sociaux tremblent… ou font semblant! » – un adage revisité pour l’ère numérique. Nos cinq chefs d’orchestre du cyberespace étaient récemment sur la sellette, sommés par le Comité judiciaire du Sénat de prouver leur engagement en matière de sécurité des enfants sur Internet. Zuckerberg, Spiegel, Citron, Yaccarino, et Chew ont donc enduré un feu roulant de questions pendant près de quatre heures, presque autant que durerait un marathon de « Baby Shark ».
Si le Comité prestigieux était le décor, la tragédie grecque se jouait avec les parents, témoins des ravages de l’exploitation en ligne sur leurs enfants. Par moments, c’était une salle d’audience… mais aussi un peu un cirque, avec sénateurs s’égarant en palabres et PDG improvisant des pirouettes verbales. Un bal masqué tech où les masques tombaient parfois un peu trop.
« Comme dirait mon grand-père, ces PDG nous ont servi un pâté chinois sans patate! »
Citron, de Discord, s’est vu reprocher d’avoir joué à cache-cache avec son assignation jusqu’à ce que les US Marshals lui mettent le grappin dessus. Autant dire que la partie n’était pas gagnée d’avance. Et durant cette mascarade, certains sénateurs, tel que John Kennedy, se sont illustrés par des interrogations surréalistes – « Connaissez-vous le yada yada yada, M. Spiegel? » Qui a dit que la politique était ennuyeuse?
Du côté de Twitter – désolé, je veux dire X – Yaccarino tentait de nous convaincre que sous le nouveau vernis se cachait une entreprise « toute fraîche », tel un nouveau-né virtuel, balbutiant ses premiers mots sur la sécurité des bambins et envisageant avec la candeur des débutants d’intégrer des contrôles parentaux. C’est adorable, oubliant presque de nous rappeler que Twitter piaille depuis 2006.
Alors que les instants absurdes fleurissaient, les PDG ont toiletté leurs plateformes fervemment, promettant monts et merveilles, et surtout, une protection accrue des plus jeunes. Serait-ce enfin le début d’une ère nouvelle ou juste une énième comptine pour endormir notre vigilance? Seul l’avenir nous le dira, mais d’ici là, qui sait combien de « baby sharks » auront échappé aux filets de sécurité?
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Source : Engadget
