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Credits image : Martin Sanchez / Unsplash

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PhoneSpector et Highster: Les espions qui tombaient du Web

“En surveillance, le meilleur espion est celui qu’on ne détecte jamais… jusqu’à ce qu’il paye une amende salée!” Voilà ce qu’ont dû se dire les concepteurs des applications de surveillance PhoneSpector et Highster, qui ont dû mettre la clé sous la porte après que leur proprio a accepté de régler des accusations d’usage illégal de logiciels espions, développés par ses sociétés.

Cocottes en papier de la technologie, ces apps permettaient de fouiner incognito dans le smartphone de madame ou monsieur. Ces petites fouineuses se faisaient oublier sur l’écran d’accueil pour mieux livrer messages, photos et positions GPS à monsieur ou madame Big Brother.

Patrick Hinchy et ses copains de jeu ont donc consenti paier une amende de 410 000 dollars pour avoir un peu trop ardemment vendu du rêve (ou plutôt du cauchemar) espion à l’état de New York.

La procureure générale de New York, Letitia James, a même déclaré que ces compagnies n’avaient pas hésité à écrire des articles de blog suggérant aux lecteurs d’utiliser le logiciel pour espionner leur douce moitié sans leur consentement. Le résultat : après l’accord, les sociétés de Hinchy ont fait profil bas et ont dû modifier les apps pour clignoter en gros « Je suis surveillé » sur les portables concernés.

Depuis l’arrangement à l’amiable, les sites de PhoneSpector et Highster ont disparu du net comme des espions fuyant la lumière du jour. Le premier joue à cache-cache avec des loteries indonésiennes, quant au second, il a choisi un silence aussi profond que le mystère de la Joconde.

Même l’infrastructure technique et les serveurs sont partis sans laisser d’adresse, puis quand on tente de joindre le service client, c’est Monsieur le Répondeur qui nous annonce que la ligne a été coupée. Les bureaux enregistrés à Port Jefferson ne semblent plus abriter de génies de la surveillance, mais plutôt une entreprise de construction.

Les entreprises de Hinchy restent mystérieusement actives dans les archives publiques bien que leurs paperasses semblent avoir pris la poussière depuis quelques années. Elles sont comme qui dirait en « mode veille ». Et notre cher Hinchy ? Il s’est éclipsé et reste insaisissable, à l’instar de son Michael Weinstein d’avocat, qui renvoie la balle au procureur général de New York, qui lui, joue les sphinx.

PhoneSpector et Highster rejoignent ainsi le club des apps de stalkerware ayant pris leurs clics et leurs claques après de charmantes rencontres avec les autorités de régulation. Les exemples précédents comme Retina-X ou SpyFone, fermés après la découverte de piratages, démontrent que les espions d’aujourd’hui, aussi numériques soient-ils, ne sont pas à l’abri d’une bonne vieille enquête. Réfléchissez donc à deux fois avant de jouer les Sherlock 2.0, car vous pourriez bien vous retrouver avec une balise sur le dos !

Source : Techcrunch

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