« L’intelligence artificielle est l’avenir… jusqu’à ce qu’elle publie tes photos de vacances de 2007! » Meta sait que la vérité est là-bas, mais parfois, elle a un peu de maquillage numérique. Alors, parez-vous de vos lunettes de détective à réalité augmentée et préparez-vous à découvrir les nouvelles mesures de Meta pour étiqueter les images générées par IA sur vos murs Facebook, galeries Instagram et conversations Threads.
Meta, une entreprise qui ne fait jamais un pas sans calculer, va maintenant nous aider à démêler le vrai du faux. Pourquoi? Lisez les news du président des affaires mondiales chez Meta, Nick Clegg – la parfaite histoire du soir si votre mouton électronique est tombé en panne de batterie. La compagnie est en pleine élaboration d’outils pour distinguer sucreries réelles et bonbons virtuels. Avec ses compagnons du numérique, Meta nous promet une floraison d’étiquettes multilingues pour les mois à venir, histoire de nous garder informés sur l’origine IA ou humaine de ces contenus.
Les outils de diagnostic de Meta sont tellement pointus qu’ils pourront bientôt détecter les invisibles signaux – de ces créations d’IA qui génèrent images au parfum de technologie avancée. Ils s’appuient sur des standards techniques haut de gamme, c’est-à-dire C2PA et IPTC, et visaient à embrasser le corpus graphique de géants comme Google et Microsoft, sans oublier les créateurs d’images à l’échelle mondiale tels que Adobe et Shutterstock.
Pour les vidéos et audios, le terrain est encore vierge d’étiquettes IA, mais Meta compte sur la bonne volonté des utilisateurs pour le moment.
Leurs espoirs semblent doux comme les nuages d’un ciel IA: Meta voudrait que vous jouiez le jeu en labellisant vous-même vos œuvres d’artifice numérique. Il faudra le faire, sous peine de voir son profil pris dans les mailles du filet de leurs algorythmes de modération. Meta envisage même de coller des étiquettes extra visibles pour les cas plus trompeurs, histoire que tout le monde sache où on met les pieds (numériques, bien sûr).
Mais demandons-nous: les utilisateurs joueront-ils vraiment le jeu? Entre ceux qui souhaitent manipuler et ceux qui sont à peine plus au courant de la politique IA que de la danse des étoiles, la partie n’est pas gagnée. À cet égard, l’équipe de recherche IA chez Meta, FAIR, a eu une idée lumineuse: incruster des filigranes pendant le processus de génération d’images pour que même les as du code ne puissent les effacer.
Que pense Meta de tout cela? Ils croient fort à la collaboration avec d’autres grands noms de la tech, ainsi qu’au dialogue avec gouvernements et sociétés civiles – oui, Meta veut rester votre ami. Et ceci même si l’édifice repose sur l’engagement des partenaires dans les mystérieuses danses des signaux invisibles de l’authentification.
Cette annonce intervient peu après que Zuckerberg, le gourou de l’IA chez Meta, ait lâché quelques miettes sur leurs plans futuristes pour une IA générale. La rareté des données? Pas chez Meta, avec son trésor caché de contenus au potentiel IA qui ferait pâlir le Common Crawl. Pour finir sur le dernier ragot de la compagnie: le jour précédant cette annonce sur l’étiquetage, une vidéo éditorialement condensée a été jugée convenable de rester en ligne, bien qu’elle présentât Biden dans un geste décontextualisé. Comme quoi, les balises AI peuvent servir autant à informer qu’à s’amuser un peu aux dépends de l’actualité…
Source : Engadget