« Si l’IA était une pomme, chaque morsure serait une surprise. » Dans le monde numérique d’aujourd’hui, OpenAI vit une aventure GDPR qui ressemble un peu à manger une pomme de la boîte de Pandore : on ne sait jamais sur quoi on va tomber, surtout quand il s’agit de rectifier les erreurs. OpenAI, la société derrière le célèbre ChatGPT, est sous le feu des critiques en Europe pour avoir servi des informations pas toujours fraîches.
Imaginez un robot vous racontant des bobards sur votre date de naissance et refusant obstinément de s’excuser et de corriger son erreur. C’est un peu la situation dans laquelle se trouve un « personnage public » non identifié, mettant en évidence un conflit grandissant entre les capacités d’IA générative et le sacro-saint RGPD, le règlement général sur la protection des données de l’UE.
« Au pays des données, le RGPD est roi, mais ChatGPT semble jouer au fou du roi. »
Les outils d’IA, connus pour leur capacité à créer de l’information de la même manière qu’un magicien sort un lapin d’un chapeau, sont dans la tourmente. Faire apparaître des informations erronées sur des individus ? Pas très chic, surtout quand ces derniers demandent une rectification qui s’avère « techniquement impossible » à réaliser, selon OpenAI.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé, semble clamer OpenAI, qui propose à ses utilisateurs de remplir un formulaire magique pour faire disparaître les informations inexactes comme par enchantement. Mais voilà, contrairement aux tours de passe-passe, les droits inscrits dans le RGPD ne peuvent être ignorés ou sélectionnés à la carte.
La plainte soulevée par noyb (ou « My Body Is None of Your Business ») au nom de ce fameux personnage jette un pavé dans la mare. Elle pointe du doigt les zones d’ombre de l’IA: d’où proviennent ces données fabriquées de toutes pièces et que sait vraiment ChatGPT sur nous ?
OpenAI se trouve à la croisée des chemins, avec le RGPD d’un côté, imposant ses règles strictes et de l’autre, l’innovation technologique qui semble parfois filer entre les doigts comme du sable magique. Les enjeux sont de taille, entre corrections impossibles et manque de transparence, le tout saupoudré de plaintes en série qui pourraient redéfinir les contours de la cohabitation entre IA et protection des données personnelles en Europe.
L’affaire, loin d’être isolée, se dessine comme un feuilleton juridique en plusieurs épisodes, où l’Italie, la Pologne et maintenant l’Autriche entrent en scène avec chacun leur enquête, poussant peut-être un jour OpenAI à trouver la formule magique pour concilier innovation et respect de la vie privée.
En attendant, OpenAI essaie de sortir de ce pétrin en s’installant en Irlande, espérant peut-être que le trèfle irlandais lui porte chance face au dragon européen du RGPD. Mais dans cette quête du Graal de la conformité, il faudrait peut-être se rappeler que, dans le monde des données comme dans celui des contes, tout a un prix, et que la magie n’existe pas vraiment… ou alors, seulement dans les algorithmes.
Et pour finir sur une note légère, rappelons-nous que si ChatGPT était de la cuisine, maintenant il sait qu’il doit encore apprendre à cuisiner avec le RGPD sans se brûler. Bon appétit !
Source : Techcrunch
