« L’IA, c’est un peu comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais avec quoi elle va nous surprendre. » C’est dans cet esprit que Anjney Midha, partenaire chez Andreessen Horowitz et membre du conseil de Mistral, observe les avancées impressionnantes de DeepSeek. En six mois, DeepSeek a semé la pagaille avec son modèle Coder V2, rivalisant sans complexe avec GPT4-Turbo d’OpenAI pour les tâches spécifiques de codage.
Là où DeepSeek a frappé fort, c’est avec la sortie de R1, un modèle de raisonnement open source qui bouleverse le paysage technologique par ses performances standard au prix d’un sandwich jambon-beurre (bon, peut-être un peu plus cher, mais on s’égare). Nvidia a peut-être vu sa capitalisation flambée sur le marché boursier, mais Midha rassure que ça ne signifie pas pour autant la fin des dépenses gargantuesques pour des puces et des centres de données.
Anjney Midha ne manque pas d’humour lorsqu’il insiste sur le fait que Mistral a encore un long chemin à parcourir pour rattraper les mastodontes comme OpenAI ou Anthropic. Après tout, l’open source est son meilleur atout, ouvrant la porte à une armada de contributeurs bénévoles là où ses rivaux doivent se cloîtrer derrière des portes fermées.
L’open source: une potion magique pour rivaliser avec les géants sans vider son compte en banque.
En parlant de balance commerciale, le programme Oxygen d’Andreessen Horowitz est tellement « overbooké » qu’on croirait un avion low-cost en période de vacances. Cette initiative, dirigée par Midha, a acheté un stock conséquent de GPU pour parer au manque, chaque startup chipoteuse y allant de ses exigences.
Certains pensent que DeepSeek pourrait être une clé de voûte dans l’indépendance des infrastructures technologiques des États occidentaux face aux modèles chinois. Ça sent la guerre froide 2.0, version numérique, avec des nations soucieuses de conserver leurs données loin des pattes numériques chinoises.
Toutefois, d’autres, comme Pat Gelsinger, ancien PDG d’Intel, estiment que DeepSeek peut se faire sa place en dehors des préoccupations géopolitiques. Son startup construit des services de chat IA sur leur version de DeepSeek R1, prouvant que même si la peur est un bon vendeur, les opportunités le sont tout autant.
Et si jamais vous vous retrouvez avec des GPU en trop, Anjney Midra est preneur avec un grand sourire : « Envoyez-les à Anj !» On ne sait jamais, ils pourraient bien les utiliser… ou en faire un pot de fleurs high-tech.
Source : Techcrunch