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Credits image : Ian Schneider / Unsplash

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L’Europe en Mode IA : un Pas en Avant ou un Algotour de Passe-passe ?

« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », ce dicton colle parfaitement à l’univers de l’IA en Europe. Alors que le sommet de l’IA bat son plein à Paris, une soixantaine d’entreprises européennes ont sauté sur l’occasion pour signer une initiative visant à promouvoir l’Europe en tant que leader en IA. Cette démarche trahit bien sûr le sentiment général que l’Europe est à mille lieues de prétendre au titre de champion, tout du moins dans les circonstances actuelles.

Le grand dévoilement de l’initiative EU AI Champions Initiative a lieu à l’Élysée, sous l’égide du président français Emmanuel Macron et en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Autour de la table, des chefs de gouvernement venus d’Allemagne, de Pologne et d’Irlande. Manquent à l’appel, toutefois, nos amis américains et britanniques. Balaie de l’esprit, il semble surtout que l’Europe a cinq pieds dans un sabot en matière de réglementations autour de l’IA.

La route vers le sommet de l’IA en Europe semble semée d’embûches réglementaires.

Curieusement, cette initiative est emmenée par le bras européen d’un fonds américain, General Catalyst. Son postulat ? L’approche européenne de l’IA est aussi palpitante qu’un règlement d’autoroute. Jeannette zu Fürstenberg, directrice générale chez General Catalyst, évoque une volonté européenne certaine d’adopter l’IA avec plus d’enthousiasme. Accélérer ce qu’elle appelle un « cercle vertueux » entre innovateurs, startups et adoptants d’IA est devenu un impératif.

Mais il y a un os : entre le Data Governance Act et d’autres régulations, c’est souvent le bazar, voire la cacophonie dans certains secteurs comme les télécoms ou la banque. Du coup, Ursula von der Leyen semble décidée à simplifier cet imbroglio bureaucratique. Son second mandat à la tête de l’UE est chargé d’une mission : simplifier les choses et permettre à l’innovation en IA de s’épanouir dans un jardin réglementaire moins envahi de mauvaises herbes.

D’autres voix, comme Arthur Mensch de Mistral AI, insistent sur le caractère crucial de cette initiative : l’avenir appartient aux leaders qui voudront propulser l’Europe à l’avant-garde technologique. Christophe Fouquet d’ASML partage cet optimisme, voyant une synergie prometteuse entre les atouts européens et une IA de pointe.

Même son de cloche chez Black Forest Labs, qui clame que l’Europe est déjà un acteur de premier plan dans le développement d’une technologie de pointe. Et avec un rapport ambitieux sous le bras, General Catalyst pense qu’une adoption intense de l’IA pourrait booster la productivité europeenne de 3% d’ici 2030. En résumé, placer une IA au milieu du désordre actuel pourrait bien redonner un sens au chaos.

Mais pour ne pas finir sur une dissonance, un dernier mot de Steve Schlenker de DN Capital nous rappelle que l’important est moins de réglementer pour le plaisir que d’assurer des bienfaits concrets aux citoyens européens. Et comme un crash test tonitruant, Phoenix Court prévient que la danse peut vite échapper aux startups si le tempo change trop vite.

Et comme dirait La Palice, à trop réguler l’IA, on perd parfois l’occasion de donner un souffle créatif à l’algo-chaos de notre vieille Europe. Mais après tout, si le sommet fait des vagues, c’est peut-être le moment de surfer sur les nouvelles règles plutôt que de les contourner.

Source : Techcrunch

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