« AI et son capital à venturer : quand l’intelligence devient… lucrative ». Voilà un slogan qui pourrait convenir à notre époque où les investisseurs semblent avoir troqué leurs costumes pour des blouses de scientifiques, tant ils sont fascinés par l’avenir (et le potentiel de retour sur investissement) des startups d’intelligence artificielle.
Selon Dealroom, société spécialisée en analyses de marché, les jeunes pousses AI ont levé la bagatelle de 110 milliards de dollars l’an dernier, soit une augmentation de 62% par rapport à l’année précédente. Pendant ce temps, les startups technologiques dans leur ensemble ont levé 227 milliards de dollars en 2024, une baisse de 12% depuis 2023. Voilà qui pourrait donner des envies de changer de secteur d’investissement à certains !
Yoram Wijngaarde, fondateur de Dealroom, nous le confirme : jamais une telle déferlante d’investissements n’avait été vue, pas même à l’époque glorieuse de l’émergence des marketplaces à la fin des années 90. « C’est la plus grande vague jamais enregistrée », dit-il, scrutant le flot de billets verts tel un surfer aguerri attendant la vague parfaite.
« Dans le monde des startups, l’IA est la nouvelle star qui transforme tout, même le taux d’intérêt ! »
La raison de cet engouement ? Une écosystème en pleine expansion, touchant autant le matériel que l’infrastructure, les applications ou les modèles fondamentaux. Parmi les gros poissons ayant attiré l’attention, on retrouve Anthropic, Waymo ou encore Databricks, surfant chacun sur des vagues différentes d’innovation.
Il est fascinant de constater que bien qu’OpenAI incarne le visage public de l’IA grâce à ChatGPT, ce n’est pas elle qui a levé le plus d’argent l’an dernier ! Databricks se hisse sur la première marche avec 10 milliards de dollars, laissant OpenAI et ses 6,6 milliards à la traîne… du moins en termes de levée de fonds direct.
Alors que les États-Unis dominent l’échiquier mondial avec 42% des fonds de capital-risque dirigés vers leurs AI startups, l’Europe accuse un certain retard avec seulement 25%. Un dilemme européen où le manque d’audace rime parfois avec stagnation, n’est-ce pas, monsieur Wijngaarde ?
Pour 2025, peut-on espérer une montée en puissance des solutions open source comme DeepSeek ? Avec une entrée timide dans le vaste monde des affaires AI – 12% des fonds consacrés l’an dernier – peut-être que l’open source serait-il le David face aux Goliath du secteur ?
Antler, a16z et consorts continuent de tracer leur route à coups d’investissements dans le paysage de l’IA, le florin à la main et le regard fixé vers l’avenir numérique. Une course effrénée que seuls les plus visionnaires pourraient gagner. En attendant, une chose est sûre : en termes d’innovation, l’intelligence artificielle n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs… technologiques !
Pour terminer avec un brin d’humour : l’IA, c’est comme le fromage, on en veut toujours une plus grande part !
Source : Techcrunch
