« Pourquoi coder quand on peut légiférer ? » pourrait être le dernier mantra des législateurs américains, car en seulement 66 jours en 2025, le nombre des projets de loi sur l’intelligence artificielle (IA) n’a pas seulement augmenté, il a carrément explosé ! Avec 781 propositions en cours, la machine législative a pris une vitesse digne d’un algorithme bien optimisé.
Si l’on regarde en arrière, en 2023, moins de 200 projets entouraient nos amis les robots. Mais comme les amateurs de science-fiction le craignaient, l’avenir appartient aux législateurs trop zélés, puisque 2024 s’est bouclé avec 743 projets, un chiffre déjà impressionnant, mais qui semble presque timidement de l’époque des dinosaures à côté des accomplissements de 2025.
Mais pourquoi tant de tapage bureaucratique, me direz-vous ? Parmi les nouveautés sur la table, nous avons le Maryland et son projet de loi H.B. 1331 tout en prudence, exigeant qu’on surveille l’usage de l’IA dans les décisions cruciales. Puis, le Texas qui ne fait jamais les choses à moitié, avec son vaste Texas Responsible AI Governance Act. Enfin, le Massachusetts ne veut pas se laisser distancer, avec son projet HD 3750 qui pourrait obliger les assurances santé à montrer patte blanche quant à l’usage de l’IA dans le processus de réclamation.
Les lois concernant l’IA poussent comme des lignes de code dans une startup à la Silicon Valley.
Que se passe-t-il vraiment derrière ce bazar législatif ? C’est souvent le reflet de l’apathie fédérale, où, malgré l’éclairage flamboyant de l’Europe avec son acte juridique bien défini sur l’IA, le Congrès américain n’a pas encore trouvé sa feuille de route. On pourrait dire qu’ils ressemblent à un chatbot un peu perdu, n’ayant pas encore compris leur requête.
Avec une attitude en demi-teinte, l’administration Trump préfère pour le moment les initiatives qu’on pourrait qualifier de « laisser-faire mais sous surveillance ». L’accent est mis sur une intelligence artificielle exempte de biais idéologique, mais le soutien à des lois majeures reste encore lettre morte.
Alors, lorsque tout ce brouhaha sera apaisé, rappelons-nous simplement de faire notre propre mise à jour mentale : pourquoi devrions-nous continuer à empiller des lois alors qu’il serait peut-être plus sage de simplement commencer à écouter cette petite voix intelligente ?
Source : Techcrunch