« Ce n’est pas parce que Google s’oppose à une loi qu’elle va nécessairement tomber en panne. » Voilà une maxime qui pourrait bien trouver sa place dans la saga judiciaire opposant le géant de la tech à l’État de l’Utah. En effet, Google se bat bec et ongles contre un projet de loi qui pourrait faire des vagues dans le désert de Salt Lake.
Pour la première fois depuis l’annonce du projet de loi, Google a exprimé son opposition. En gros, l’État souhaite imposer aux app stores d’effectuer la vérification de l’âge de leurs utilisateurs. À cela, Google répond par la voix de Kareem Ghanem, directeur de la politique publique, en indiquant que cette mesure présente des risques réels pour la vie privée et la sécurité des utilisateurs. La firme de Mountain View préfère voir les États opter pour une législation plus nuancée, axée sur la sécurité des applications potentiellement « risquées ».
Dans cette bataille numérique, Google a même sollicité un veto du gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, afin de bloquer cette mesure. Notons que ce n’est pas la première fois que Cox se trouve au centre de débats similaires, ayant aussi signé des lois visant les réseaux sociaux. Toutefois, ces réglementations avaient été révisées et freinées par la justice. En l’absence d’une réaction immédiate de sa part, la situation reste floue.
Google préfèrerait qu’on prenne une approche plus équilibrée, plutôt que de cliquer précipitamment sur « J’accepte ».
Il est certain que Google ne souhaite pas prendre sur ses épaules la lourde responsabilité de vérifier l’âge de chaque utilisateur, ce qui entraînerait des complications logistiques et légales non négligeables. De plus, de nombreux groupes de défense de la vie privée partagent cette position en s’opposant aux lois de vérification d’âge. Google avance même une interdiction totale des publicités personnalisées pour les mineurs, histoire de piquer au vif les entreprises laxistes.
Loin d’être anodin, ce bras de fer avec l’État de l’Utah signale une volonté de Google d’en être le chef d’orchestre et de siffler la fin de la récré dans ce que certains appellent déjà l’âge d’or des législations numériques hasardeuses. Pour le moment, l’entreprise propose une approche alternative et appelle à des discussions qui prennent en compte la nature variée des applications.
Google ou pas Google, là est la question!
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Source : Engadget