« Pourquoi remettre à demain ce qu’on peut électriser aujourd’hui ? » Voilà une belle question… sauf si vous êtes Elon Musk, visiblement adepte du mode « retardateur de lancement ». Et cette fois, l’épisode du jour concerne la Tesla la plus attendue (et la moins chère, surtout) : le fameux « Model 2 » ou plutôt, une version dépouillée du Model Y. Les fans qui rêvaient d’un EV abordable pourront continuer de rêver au moins jusqu’à 2026. Patience, c’est comme la recharge lente : ça forge le caractère.
Mais pourquoi diable Tesla recule-t-il la date de sortie de son nouveau bolide économique ? La réponse est le cocktail maison préféré de la firme : une pincée de chiffres en baisse, une louche de gammes vieillissantes, une bonne rasade de polémiques politiques façon Elon Musk et, clou du spectacle, des Cybertrucks qui brillent surtout… par leurs défauts. Bref, rien à envier au scénario d’une série à suspense sauf que, cette fois, c’est le suspens du portefeuille des consommateurs.
Rappelons que notre cher Elon avait allumé la mèche du buzz en 2020, promettant monts et batteries lors de son fameux « Battery Day ». Un Tesla à 25 000 dollars : la promesse avait électrocuté d’enthousiasme la planète auto. Le plan était simple (en théorie) : créer une nouvelle plateforme moitié moins chère à fabriquer. Mais, comme souvent chez Tesla, la simplicité a pris la clé des champs avant la production en série.
L’innovation promise, c’est parfois comme les batteries : il ne faut pas se fier à l’autonomie annoncée.
Résultat ? Le « Model 2 » s’est évaporé à l’horizon, remplacé par une stratégie bien moins glamour : des versions plus accessibles (comprendre « moins chères ») du vieux Model Y et du Model 3. C’est un peu comme s’attendre à une Tesla digne d’un film Marvel, mais de finalement se retrouver avec une ristourne sur un rediff de série B. On sent l’économie… sur les rêves, surtout !
Elon Musk n’a pas manqué d’enfiler sa cape de magicien pour pivoter, en coulisse, sur des promesses de voitures économiques tout en s’échauffant déjà pour la robotaxi du futur. Mais si la science-fiction a besoin d’imagination, les clients ont surtout besoin de… voitures livrables. La vision du « Model 2 » pourrait donc bien rejoindre les mythiques licornes de la Silicon Valley.
Au final, à la question « Quel est le meilleur moment pour acheter une Tesla abordable ? », la meilleure réponse aujourd’hui reste : « demain ». Mais rassurez-vous, comme le dit le dicton dans l’auto électrique : chez Tesla, tout retard finit un jour par tomber… en panne !
Source : Techcrunch