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Credits image : Maxim Tolchinskiy / Unsplash

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Les ingénieurs de l’IA peuvent-ils encore faire entendre leur voix chez Google ?

Pourquoi les employés de Google DeepMind, une filiale à la pointe de l’intelligence artificielle, veulent-ils désormais se syndiquer à Londres ? Faut-il y voir un malaise profond parmi ceux qui bâtissent le futur de l’IA ? Selon des informations relayées par le Financial Times, près de 300 spécialistes basés dans la capitale britannique s’organisent autour du Communication Workers Union. S’agit-il d’une simple volonté de revaloriser leur statut, ou est-ce une alerte sur l’éthique des géants technologiques ?

Comment en est-on arrivés là ? Tout semble avoir basculé lorsque Google a discrètement supprimé de son site un engagement fort : celui de ne pas utiliser l’IA pour des armes ou des systèmes de surveillance. Pourquoi une telle marche arrière ? Les développeurs de DeepMind sont-ils inquiets d’être impliqués, bon gré mal gré, dans des projets à portée militaire, ou qui pourraient évoluer vers de la surveillance de masse ? L’inquiétude enfle d’autant plus que l’implication de Google dans un contrat massif de cloud computing avec l’armée israélienne (1,2 milliard de dollars), au cœur de la polémique, a déjà provoqué sit-in et licenciements ailleurs dans le groupe.

Ce sentiment de trahison est manifeste. Des échanges internes, évoqués par le FT, révèlent la détresse d’ingénieurs se sentant « dupés ». Cinq d’entre eux auraient déjà claqué la porte, jugeant la situation intenable. Faut-il prendre ces démissions comme un signal faible ou le symptôme d’une crise plus large qui traverse la tech, partagée entre pression business et responsabilités morales ? Rappelons que DeepMind emploie 2 000 personnes au Royaume-Uni : jusqu’où ira ce mouvement de fronde ?

Un mouvement syndical au sein d’une élite technologique pose une question fondamentale : qui décide de l’éthique dans l’intelligence artificielle ?

Quels leviers ont réellement les salariés face à un mastodonte comme Google ? D’après un porte-parole du groupe, « le dialogue constructif » avec les équipes serait encouragé. Mais que pèse ce dialogue, quand les décisions stratégiques sont déjà prises au sommet ? On se rappelle que, par le passé, un premier syndicat Alphabet-Google n’avait réuni que 200 membres, limitant fortement son impact sur les négociations collectives. Faut-il voir dans ce nouvel essor syndicaliste un changement de rapport de force ou une lutte sans issue ?

La question de l’éthique dans l’IA ne peut décidément plus être laissée aux seuls dirigeants. Les salariés disposent-ils aujourd’hui des outils nécessaires pour peser sur les choix de leur entreprise ? Le modèle actuel de gouvernance dans les géants de la tech est-il capable de s’adapter à la pression éthique et sociale qui monte ? Ou restera-t-il sourd face à des contestations venues de l’intérieur, même parmi ses profils les plus pointus ?

Face à l’amplification de ce mouvement à DeepMind, la direction de Google jouera-t-elle la carte du dialogue ou tentera-t-elle de contenir la grogne ? Que se passera-t-il si d’autres équipes d’ingénieurs suivent cet exemple, au Royaume-Uni ou ailleurs ? Ce bras de fer encore discret sera-t-il le premier acte d’une véritable rébellion éthique chez les créateurs d’IA ?

Source : Techcrunch

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