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Credits image : Maxim Tolchinskiy / Unsplash

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Une IA peut-elle vraiment révolutionner l’animation sans trahir l’esprit du cinéma ?

Le monde de l’animation va-t-il bientôt changer de visage grâce à l’intelligence artificielle ? À l’heure où la création d’un film animé peut prendre des mois, parfois même des années, et demande des équipes nombreuses pour chaque étape – storyboarding, rendu, composition, éclairage – comment une startup promet-elle d’accélérer tout ce processus en gardant une qualité professionnelle ? Sommes-nous à l’aube d’une révolution dans les studios d’animation ?

La startup américaine Cheehoo pèse lourd sur la balance de l’innovation. Derrière cette nouvelle venue, on retrouve non seulement des vétérans d’Hollywood comme Michael LoFaso et Jonathan Eirich, mais aussi d’anciens cadres de DreamWorks et des experts en IA passés par Apple. Leur objectif : simplifier d’un trait de code la production d’animation, en donnant plus de liberté aux créateurs… mais à quel prix pour les métiers traditionnels du secteur ?

L’approche de Cheehoo consiste à intégrer l’IA au cœur même de la chaîne de création. Les créateurs peuvent ainsi prototyper, tester, itérer et modifier une scène en temps réel, sans retourner à la case départ. Fini, les heures passées sur l’annotation de données ou la conversion fastidieuse des fichiers : la plateforme promet “un passage accéléré entre les différentes étapes de production”. Cette solution serait-elle la clé pour démocratiser la création d’animation, ou risque-t-elle de sacrifier la touche artisanale qui fait l’âme de grands studios ?

Cheehoo veut rendre l’animation accessible à tous, mais l’intelligence artificielle remplacera-t-elle l’humain ou l’aidera-t-elle à mieux s’exprimer ?

Du côté des workflows, Cheehoo ne fait pas table rase du passé ; elle offre plutôt une intégration souple avec les outils existants comme Maya ou Unreal Engine. L’outil permet d’activer ou non les fonctions IA selon le niveau de contrôle souhaité, et d’utiliser des modèles maison ou d’autres solutions externes comme OpenAI ou Runway. À qui profite réellement cette flexibilité ? Aux indépendants qui rêvent de rivaliser avec Pixar, ou aux studios en quête de réduction des coûts ?

Avec 10 millions de dollars récemment levés auprès de fonds comme Greycroft ou Point72 Ventures, Cheehoo attire déjà les regards de l’industrie. Brentt Baltimore, l’un des investisseurs, affirme que ces outils pourraient “donner le pouvoir des workflows de grands studios à des indépendants, sans jamais leur faire perdre la main sur leur créativité”. Mais les studios et IP holders avec lesquels travaille Cheehoo restent pour l’instant discrets. Faut-il y voir une méfiance, ou préparent-ils juste leur révolution dans l’ombre ?

La concurrence promet de s’intensifier : des startups comme Cartwheel ou Cinamon, soutenues par Accel ou Naver, se lancent sur des créneaux voisins. Et Cheehoo, si elle vise d’abord les professionnels et “prosumers”, prévoit d’ouvrir de nouveaux produits vers le grand public. La production animée se dirige-t-elle vers une ère “low cost”, dominée par l’IA, ou vers un nouvel âge d’or de la créativité décuplée ?

Finalement, une question s’impose : alors que l’IA s’infiltre dans toutes les mailles de la création, saura-t-on préserver le génie humain à l’origine des grandes œuvres animées ?

Source : Techcrunch

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