« Trouver le job de ses rêves, c’est facile : il suffit de rêver plus fort. » Mais si je vous disais que, désormais, votre prochain job de rêve pourrait bien venir frapper à votre porte… en étant porté par une voix artificielle ? Oubliez les recruteurs traditionnels avec leur pile de CV, Dex, une startup londonienne, compte bien faire matcher l’intelligence artificielle (IA) et le marché de l’emploi façon amour éternel (ou tout du moins, CDD prometteur).
Dex, c’est le dernier joujou de la tech financé à hauteur de 3,1 millions de dollars par rien de moins que l’incontournable Andreessen Horowitz via son Speedrun fund – oui, les mêmes qui repèrent les licornes avant tout le monde. Derrière ce joli coup de poker, Paddy Lambros (ex-tête chercheuse chez Atomico) et Harry Uglow (ex-développeur chez Atomico aussi), tous deux décidés à transformer la galère de la recherche d’emploi en un jeu d’enfant guidé par l’IA. Si ça ne sent pas le bon plan automatique, on ne sait pas ce que c’est !
Mais alors que la planète recrutement est déjà envahie par une armée de robots (LinkedIn et ses IA en tête), Dex promet la différence : ici, pas de job-board impersonnel, mais une « agent vocal IA » qui vous appelle directement pour cerner, au micro près, ambitions, envies et soft skills cachés sous votre carapace LinkedIn. En retour, Dex vous souffle discrètement LA bonne offre, prépare même les entretiens, et – cerise sur le chatbot – négociera le contrat à votre place. Bref, on bronze pendant que l’IA bosse.
Dex, c’est le Tinder du recrutement… mais avec un algorithme qui n’oublie pas votre anniversaire au bout de trois mois.
Pas question de louper les talents qui se la jouent passifs, façon « Je regarde, mais je ne touche pas (encore) ». Dex sait aussi débusquer les « profils dormants » grâce à une surveillance active des offres en ligne, pour ne surtout pas rater LE poste qui vous ira comme un gant (connecté). Et au lieu de perdre vos soirées sur les job-boards à l’ancienne, c’est Dex qui fait le boulot, prépare tout, et vous présente sur un plateau le job de vos rêves : « Adieu lettres de motivation, bonjour matching algorithmique et présentation directe au manager ! » annonce fièrement Lambros.
Détail qui fait la différence : côté entreprises, Dex ne se contente pas de balancer des profils au hasard. Il va tailler sur-mesure des sélections basées sur la culture d’entreprise, les comportements attendus et même… les ambitions cachées des équipes. Tout cela grâce à un savant mélange d’entretiens, de données publiques, et de LLMs dernier cri (OpenAI, Google, Meta : Dex saute de l’un à l’autre comme un développeur dans un buffet à volonté).
C’est peut-être là que les apparences trompent le plus : on parle d’IA, de matching automagique, mais derrière Dex se cache un marathon de dialogues humains, d’expertise de chasseurs de têtes, et une expérimentation continue pour éviter que l’IA n’envoie le prochain CTO dans une startup de livraison de pizzas par drones. « On cherche vraiment à comprendre ce qui fait un bon fit », précise Uglow, histoire de prouver que la techno, chez eux, a quand même une âme (numérique).
Prochaine étape : embaucher une équipe digne de ce nom pour accélérer le lancement au Royaume-Uni et peut-être, qui sait, faire matcher à l’international ces talents qui n’attendent qu’un « swipe » professionnel. Pour Dex, il ne s’agit plus simplement de placer des pions dans une start-up ; l’enjeu, c’est de créer des relations de travail heureuses, et de garantir au passage que recruter, ça ne sera plus jamais un chemin de croix ni pour les entreprises, ni pour les candidats.
Et si la recherche d’emploi pouvait enfin rimer avec « facile » ? Grâce à Dex, l’IA fait bien plus que parler… elle vous embauche. Il ne manquerait plus qu’elle négocie les tickets-resto, et on pourra vraiment dire que l’avenir appartient à celles et ceux qui codent tôt !
Source : Techcrunch
