“La vie, c’est comme un groupe WhatsApp : parfois tu veux sortir, mais tu restes juste pour voir les nouveaux messages.” Et en parlant de rester, il faut croire que trois milliards de personnes s’accrochent à WhatsApp comme à leur mug préféré le lundi matin ! Mercredi dernier, Mark Zuckerberg (le boss de Meta qui ne dort jamais, mais qui trouve quand même le temps de compter les utilisateurs) a annoncé fièrement : plus de trois milliards d’humains papotent chaque mois sur WhatsApp. Si chaque utilisateur envoyait juste un selfie, la planète entière croulerait sous les duck faces et les filtres licorne.
Pour ceux qui auraient oublié, WhatsApp a été lancé en 2009, racheté à prix d’or par Facebook en 2014 (19 milliards de dollars, s’il vous plaît) et n’a jamais affiché de pub, ni demandé un centime à ses utilisateurs. Malgré la tentation de monétiser chaque pixel, WhatsApp reste gratuit. C’est désormais un des rares clubs VIP des applications, dépassant allègrement le cap des trois milliards, seulement rejoint par… Facebook lui-même. Prochaine étape : le Monopoly des réseaux sociaux, version Meta.
Mais attention, derrière les messages d’anniversaire un peu gênants et les groupes familiaux qui n’en finissent plus, WhatsApp est un atout stratégique majeur dans la main de Meta. Avec une telle audience captive, c’est le terrain de jeu idéal pour tester IA, chatbots & co. Susan Li, directrice financière de Meta, a même révélé que la plupart des gens discutent avec Meta AI en one-to-one – fini les conversations de groupe polémiques, vive l’intimité avec nos amis robots.
WhatsApp semble bien parti pour devenir la salle d’attente du futur, où l’on patiente… en discutant avec une intelligence artificielle.
Alors, tout est-il rose dans le jardin secret de Mark Zuckerberg ? Pas tout à fait ! S’il surfe sur la vague WhatsApp à l’international, aux États-Unis, c’est un autre feuilleton : les Américains semblent attachés à leurs applis de messagerie préinstallées comme on s’attache à son vieux Nokia incassable. D’où la naissance de la toute nouvelle application Meta AI, destinée à conquérir un public allergique à WhatsApp. Reste à voir si elle saura faire vibrer la corde raide du SMS patriotique US.
Et ce n’est pas tout ! WhatsApp Business grandit à vue d’œil et contribue généreusement au demi-milliard de dollars de revenus généré par la joyeuse famille d’applis Meta. Et pour séduire les entreprises, Meta sort le grand jeu : tests d’outils IA et création (attention, mot compliqué) d’une interface de gestion d’agents IA et d’un tableau de bord. L’idée ? Former l’IA maison aux infos des entreprises, depuis leur site web jusqu’à leur profil Insta et Facebook. Les robots auront donc tout pour répondre… même aux clients (très) bavards.
En coulisses, Meta rêve d’installer son IA partout, de l’épicier du coin jusqu’aux mastodontes de la tech. Si vous croisez bientôt un chatbot qui vous connaît mieux que vos parents, ne paniquez pas, c’est « business as usual » chez WhatsApp !
Alors, WhatsApp : simple messagerie ou laboratoire futuriste déguisé ? Peut-être un peu les deux. Ce qui est sûr, c’est que WhatsApp est partout… et, surtout, ne manque pas d’aplomb pour rester dans le coup : après tout, trois milliards de conversations, c’est trois milliards d’occasions de se faire des blagues – ou d’en rater quelques-unes ! Ça doit vraiment « tchatter » dans les coulisses chez Meta…
Source : Techcrunch