« Si Alexa+ était un serveur de restaurant, elle vous apporterait l’addition mais oublierait le désert. Pour l’instant. »
Amazon revient sur le devant de la scène avec Alexa+, son assistant digital dopé à l’IA générative, fraîchement servi à table chez plus de 100 000 utilisateurs. D’accord, on est encore loin de la multitudes de 600 millions d’Alexa qui peuplent nos foyers – mais bon, Rome ne s’est pas connectée en un jour, non plus !
Depuis sa grande révélation en février, Alexa+ promettait d’être le maître d’hôtel de vos applis, capable de papoter « comme un humain »… Ou au moins, comme un humain qui aurait tendance à répéter toujours la même blague. Sur le papier, Alexa+ doit improviser ses réponses comme ChatGPT ou Gemini, au lieu de nous resservir les mémes phrases formatées à la sauce d’avant.
Mais, et il y a toujours un « mais », l’Alexa+ qu’on découvre aujourd’hui n’est pas encore le génie promis. Selon le Washington Post (toujours là pour briser les illusions), il manque, pour l’instant, les fonctions les plus cool démontrées en démo : pas de prise en charge d’applis tierces comme GrubHub, pas de création d’histoires du soir sur demande, et toujours pas la moindre idée cadeau inspirée pour votre tatie Huguette. On attend donc la vraie montée en gamme – patience est mère de toute IA, non ?
Alexa+, c’est un peu comme un croissant : il a l’air croustillant, mais il lui manque encore un peu de beurre !
Andy Jassy, patron d’Amazon, l’a juré craché sur sa conférence aux investisseurs : « On a plein de nouvelles fonctionnalités dans les cartons ». Il précise au passage que sa chère Alexa+ fait partie des premiers agents IA « actionnables » grand public – mais, disons-le, loin d’être le robot butler du futur un tantinet idéalé. Pour le moment, la précision de ces assistants, selon Jassy, c’est entre 30 % et 60 %; il vise tout de même les 90 % de précision pour Nova Act, l’agent qui fait tourner Alexa+.
Petit pied de nez à Apple, dont le nouveau Siri boosté à l’IA s’accroche encore aux branches. Tim Cook préfère prendre « plus de temps pour finir le travail ». En gros, pendant qu’Alexa+ trottine en tête, Siri chausse toujours ses baskets.
En réalité, la route pour transformer nos assistants vocaux en génies du quotidien n’est pas un long fleuve tranquille. D’après TechCrunch, la véritable boite à bugs dans tout ça, c’est d’apprendre à ces IA comment manipuler des outils et se connecter avec d’autres systèmes tierces. Ce qui paraissait simple, comme programmer un minuteur ou répondre à un texto, se révèle galère technique, un vrai casse-tête sortant tout droit d’un thriller algorithmique.
Alors, avant que votre assistant ne vous trouve le cadeau d’anniv parfait ou vous commande une pizza d’un simple clin d’oreille, il va falloir encore patienter. Mais ne vous en faites pas, avec l’IA, la patience est la clé… pour ne pas perdre la voix.
Source : Techcrunch