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Credits image : Google DeepMind / Unsplash

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Anthropic et l’IA pour la science : révolution réelle ou simple mirage technologique ?

Faut-il s’enthousiasmer aussi vite face à l’irruption de l’intelligence artificielle dans la recherche scientifique ? Dès l’annonce de son programme « AI for Science », Anthropic suscite la curiosité autant que le scepticisme. Peut-on vraiment imaginer que quelques lignes de code soient sur le point de révolutionner – pour de bon – les sciences du vivant ?

L’entreprise promet jusqu’à 20 000 dollars de crédits API sur six mois, réservés à des chercheurs triés sur le volet pour l’impact espéré de leurs travaux. Mais comment choisir objectivement qui mérite un tel coup de pouce ? Jusqu’où l’IA peut-elle réellement accélérer l’analyse de génomes, la découverte de médicaments, ou augmenter la productivité agricole ? N’y a-t-il pas un risque de privilégier la quantité rapide de résultats au détriment de la rigueur méthodologique ?

Anthropic affirme dans un billet de blog que sa suite de modèles, notamment la famille Claude, pourrait libérer le potentiel des équipes de recherche. L’automatisation de la génération d’hypothèses, la conception d’expériences et la rédaction d’articles serait-elle enfin à portée de main ? D’autres géants du secteur, Google en tête, y voient aussi une opportunité colossale, évoquant la notion « d’IA co-scientifique ». Mais peut-on vraiment confier le cœur de la science à une machine, même dopée au machine learning et supervisée de loin par l’homme ?

Et si l’IA promet des miracles, pourquoi les premiers résultats restent-ils si en retrait par rapport aux ambitions affichées ?

Dans les faits, les tentatives récentes peinent à convaincre. Google mentionne la création de 40 nouveaux matériaux avec l’aide de son IA GNoME, mais une analyse extérieure n’en identifie aucun comme « réellement nouveau ». Pourquoi ce décalage entre la communication des entreprises et la réalité scientifique observée sur le terrain ? Et comment faire confiance à des outils régulièrement pointés du doigt pour leur manque de fiabilité ou le phénomène bien connu de « hallucinations » ?

Anthropic, elle, préfère insister sur sa volonté de faire mieux, tout en renforçant la sélection par la « méritocratie » scientifique et un contrôle bioéthique strict. Sera-ce suffisant pour garantir l’émergence de recherches non seulement accélérées, mais surtout pertinentes et sécurisées ?

Les chercheurs peuvent déposer leur dossier dès maintenant via un formulaire en ligne, avec passage obligatoire devant des experts du domaine. Mais ce jury saura-t-il, face à l’euphorie technologique ambiante, garder la tête froide et privilégier la qualité à l’innovation tape-à-l’œil ?

À l’heure où tous les regards sont portés sur la recherche boostée par l’IA, on peut se demander : la révolution annoncée sera-t-elle réelle, ou bien resterons-nous à la merci de promesses toujours plus spectaculaires mais rarement tenues ?

Source : Techcrunch

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