« Pourquoi traverser la Manche pour commander un burger ? Parce que parfois, il vaut mieux livrer que vivre ! »
C’est officiel, DoorDash, le géant américain de la livraison de repas, vient de s’offrir un festin britannique en rachetant Deliveroo pour la modique somme de 2,9 milliards de livres (environ 3,29 milliards de dollars). On peut dire qu’entre ces deux-là, c’est l’amour à la carte ! Cette acquisition, c’est un peu comme si le cheeseburger d’outre-Atlantique rencontrait le fish and chips de Londres, le tout avec quelques miles au compteur.
Ceux qui détenaient de l’action Deliveroo peuvent déboucher le champagne : DoorDash leur offre 180 pence par part, soit une majoration alléchante de 44 % par rapport au prix d’avant l’annonce, façon happy hour prolongée. Certains investisseurs, qui peinaient à finir leur plat principal ces dernières années, vont enfin pouvoir savourer le dessert.
Mais attention à ne pas croire que la fête sera sans lendemain ! En mettant la main sur Deliveroo, DoorDash élargit sa carte à neuf pays supplémentaires en Europe. À deux, ils espèrent avoir assez d’appétit pour tenir la dragée haute à des concurrents coriaces tels que Just Eat Takeaway et Uber Eats. Une alliance double-portion pour un marché toujours plus vorace.
Quand les géants de la livraison s’unissent pour livrer plus loin, même la concurrence doit se mettre à table.
Avec cette opération, DoorDash s’invite désormais dans 40 pays et entend servir 50 millions de gourmands chaque mois, de quoi faire saliver n’importe quel restaurateur. Rappelons que Deliveroo avait fait la « une » en bourse en 2021, alors que la pandémie nous clouait sur nos canapés, télécommande dans une main, burger dans l’autre. Mais une fois le Covid parti, beaucoup ont troqué leur pyjama pour des jeans et leur appli de livraison pour un vrai resto. La concurrence a flambé, les investisseurs ont commencé à regarder ailleurs, et Deliveroo, lui, a vu son cours de bourse fondre comme un beurre oublié au soleil.
Depuis son introduction en bourse, Deliveroo a vu ses parts perdre plus de la moitié de leur valeur (on pleure plus qu’en coupant des oignons). Sous pression, il s’est retiré de Hong Kong après avoir vendu sa branche locale à Delivery Hero, puis d’Australie où la bagarre pour le marché était trop rude. Preuve que, même en essayant d’être le roi du plateau-repas, l’addition peut vite devenir salée !
Malgré toutes ces turbulences, Deliveroo peut tout de même se vanter d’avoir généré environ 2 milliards de livres de chiffre d’affaires et 7,1 milliards de livres de transactions brutes en 2024. Comme quoi, même avec un menu réduit, certains plats restent très populaires. Alors, DoorDash réussira-t-il à digérer ce big deal britannique ? Ou le mariage transmanche se transformera-t-il en indigestion XXL ? La suite au prochain épisode, mais une chose est sûre : dans la tech comme à table, il vaut mieux ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre !
On vous laisse méditer sur ce rachat : parfois, la meilleure recette, c’est juste de changer de fourchette !
Source : Techcrunch