« Robo, prends le volant ! »—nous ne parlons pas au majordome d’un dessin animé du futur, mais à la toute nouvelle vague de taxis autonomes qui s’apprête à envahir nos villes. Et pour piloter cette révolution, Uber et le géant chinois de la conduite sans chauffeur, WeRide, ont décidé de ne surtout pas rester stationnés sur le bas-côté.
Après avoir déjà tapé le carton à Abu Dhabi avec un service de robotaxis lancé il y a cinq mois, les deux compères mettent la gomme : quinze nouvelles villes, et pas des moindres, devraient voir débarquer ces bolides sans humain derrière le volant d’ici cinq ans. Les prochaines étapes de ce rallye anti-humain sont déjà dans le viseur, et comme dirait Elon Musk : « Qui a besoin de permis quand on a le cloud ? »
Le mode d’emploi est simple mais efficace : Uber gère la commande et la logistique via son appli (donc, préparez vos pouces), pendant que WeRide s’occupe de l’intelligence du volant, où l’unique GPS émotionnel, c’est l’IA maison. Un peu comme demander à votre cousin qui a fait math sup de résoudre vos équations pendant que vous tapotez sur votre smartphone.
Les robotaxis, c’est l’auto-école du futur où même le volant passe son brevet de pilotage numérique.
On retrouve déjà ce duo de choc à Abu Dhabi, main dans la main avec Tawasul Transport, mais attention à ne pas croire que c’est un simple remake de Fast & Furious version 3.0. Les ambitions sont clairement affichées : s’installer en force dans des métropoles européennes et ailleurs, loin de la maison mère chinoise ou du terrain de jeu américain.
Côté Uber, autant dire qu’ils sont plus polyamoureux que jamais côté partenariats. En deux ans, la firme a aligné plus de quinze collaborations avec autant de spécialistes de la voiture autonome, couvrant le taxi urbain, la livraison (on n’attend plus les pizzas, elles nous attendent déjà devant l’immeuble) et même le camionnage longue distance ! De May Mobility à Volkswagen, en passant par la star Waymo qui opère déjà à Austin et s’apprête à faire des tours gratuits à Atlanta, Uber ne boude aucun constructeur, ni aucun brevet qui roule (ou plane, qui sait ?).
L’ironie, c’est que derrière cette autopilot party se cachent de sacrés enjeux pour notre mobilité de demain. Entre promesses d’efficacité et questionnements sur l’emploi, l’aventure a des allures de big bang roulant. La compétition est féroce, mais Uber tisse une vraie toile d’alliances, prêt à transformer chaque coin de rue en laboratoire roulant. On a beau dire, avec Uber, impossible de faire du sur-place… même quand il n’y a plus personne au volant !
Alors, la prochaine fois qu’un robotaxi s’arrête pile devant vous, souvenez-vous : il a peut-être scruté votre humeur, calculé votre trajet optimal et… évité trois piétons tout en réfléchissant à la meilleure playlist. Dans le monde de la conduite autonome, la seule chose qui ne prendra jamais la main, c’est notre bonne vieille habitude de râler quand le WiFi lâche.
Source : Techcrunch