« La confiance, c’est comme une publicité sur Internet : facile à perdre, difficile à vérifier ! » Et il semblerait que l’Irlande ait décidé de faire accélérer la pub’ dans la bonne direction, en présentant une loi qui promet de faire passer les escrocs du clic au tapis. Oui, Mesdames et Messieurs, le pays des trèfles, du rugby et du beurre salé veut obliger les géants du web à vérifier la légitimité des annonces avant de les publier !
Ce n’est pas qu’un simple coup de baguette magique celtique, mais une vraie proposition très sérieuse de l’Irlande, qui ne veut plus voir le portefeuille de ses citoyens se vider plus vite que leur bière lors de la Saint-Patrick. C’est à travers une petite correction bien sentie au projet européen — qui voulait rendre les plateformes responsables des fraudes financières — que Dublin souhaite stopper la fête aux arnaques dès la porte d’entrée des réseaux sociaux. Imaginez : les pubs ne pourraient être postées QUE si l’annonceur prouve patte blanche… et a un vrai permis d’exercer.
L’idée prend une dimension toute particulière quand on sait que selon la Banque d’Irlande, plus de 75 % des pertes financières de l’an dernier viennent d’arnaques à l’investissement, souvent semées via des annonces en ligne. Ces pubs filent comme des lièvres, s’effacent plus vite qu’un statut gênant, et laissent derrière elles des comptes en banque bien plus légers. En 2022, près de 5 milliards de dollars ont disparu du portefeuille des Européens à cause de ces coups tordus digitaux… ce qui devrait faire réfléchir, même les algorithmes les plus têtus !
L’Irlande veut transformer la pub en ligne en parcours du combattant… pour les escrocs !
Mais pourquoi ce sujet pétille-t-il autant dans l’actualité européenne ? Peut-être parce que même Donald Trump s’est invité dans la danse, exhortant l’UE à relâcher la pression sur les grandes entreprises américaines du numérique. Google, le (presque) gentil géant, se contente pour l’instant de rappeler qu’il « lutte contre la fraude financière à travers ses outils, ses équipes et ses politiques », en vantant son programme de certification… Quant à Meta, motus et bouche cousue. On sent que la partie va être serrée !
Pour l’instant, une bonne moitié des pays de l’UE applaudit le projet irlandais, tout en sachant qu’il reste un obstacle de taille : le Digital Services Act. Ce texte européen interdit aux plateformes de devoir surveiller tout le contenu, mais, à en croire les promoteurs du projet vert-blanc-orange, il serait possible de contourner cette difficulté avec un peu d’astuce réglementaire (et un zest de diplomatie).
Régina Doherty, la voix irlandaise de la mesure, le martèle : « On ne peut pas laisser des failles béantes permettre aux criminels de piller les économies des gens ». Sans surprise, Big Tech essaie, pour l’instant, d’esquiver le débat… jusqu’à la prochaine notification ?
Une chose est sûre : si la proposition passe, les arnaqueurs risquent d’avoir moins la cote… Et les publicités douteuses devront chercher un nouveau slogan ! Après tout, même les escroqueries ne veulent pas finir sur la touche : il leur faudra désormais passer par la case « contrôle d’identité », et ça, c’est pas vraiment un placement gagnant.
Source : Engadget