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Credits image : Marija Zaric / Unsplash

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Google est-il vraiment prêt à changer sa politique de respect de la vie privée ?

Google, géant incontournable du numérique, s’est-il cru au-dessus des lois ? Cette question s’impose alors que la société vient d’accepter de verser 1,375 milliard de dollars à l’État du Texas pour solder deux plaintes l’accusant d’une collecte abusive des données personnelles — géolocalisation, recherches incognito, données vocales et faciales — sans consentement des utilisateurs. Peut-on, à l’ère du tout-connecté, encore se fier à la confidentialité des plateformes qui rythment nos vies ?

La plainte, initialement déposée en 2022 par le procureur général du Texas, Ken Paxton, n’est pas passée inaperçue. Après avoir mené bataille contre Meta pour des pratiques similaires (et obtenu un règlement comparable), Paxton revendique une victoire éclatante pour la vie privée des Texans. “Au Texas, les Big Tech ne sont pas au-dessus des lois”, a-t-il martelé. Mais faut-il y voir le signe d’une prise de conscience réglementaire ou l’un des nombreux épisodes d’une longue guerre judiciaire entre l’État et la Silicon Valley ?

Le montant du règlement est en tout cas inédit à l’échelle américaine pour une telle action contre Google sur le front du respect de la vie privée. Pourtant, la firme de Mountain View se garde bien de toute reconnaissance de culpabilité. “Nous réglons ces plaintes sans admettre de tort et sans modifier nos produits”, déclare un porte-parole. Pourquoi cette transaction alors ? S’agit-il d’éteindre un incendie médiatique, ou bien de s’acheter une forme de tranquillité juridique alors que la pression des régulateurs s’intensifie aux États-Unis comme ailleurs ?

Le règlement record du Texas illustre la montée en puissance des États américains face aux géants de la tech.

L’affaire met aussi en lumière la stratégie de défense de Google, habituée à contrer les poursuites et minimiser les remises en cause de ses pratiques. Des victoires en appel lui avaient déjà permis d’échapper à certaines procédures au Texas, invoquant l’absence de liens suffisants avec l’État. Mais, derrière le ballet des déclarations officielles, la question demeure : les utilisateurs sont-ils informés et maîtres de leurs données, ou bien ces mastodontes de la tech en profitent-ils pour avancer à visage masqué, élaborant des algorithmes toujours plus intrusifs ?

Cette actualité judiciaire s’inscrit dans un contexte plus large d’offensives contre Google sur le terrain de l’antitrust — avec des décisions récentes, parfois explosives, mettant au jour les mécanismes par lesquels l’entreprise maintient ses monopoles sur la recherche en ligne et les technologies publicitaires. Certains appellent désormais à un démantèlement pur et simple, et la question du contrôle interne sur la privacy paraît plus que jamais d’actualité. Google, en pleine tempête, tente de rassurer : “Nos politiques ont évolué ; nous continuerons à renforcer les contrôles de confidentialité.” Mais qui peut vérifier l’effectivité de ces engagements et la sincérité de ces changements ?

Tandis que Ken Paxton annonce vouloir défier en 2025 le sénateur John Cornyn pour devenir la voix du Texas à Washington, son bras de fer contre Google fait figure de tremplin politique autant que de déclaration de guerre à l’emprise technologique. Cette confrontation a-t-elle permis de reposer les bases d’une confiance entre citoyens et plateformes ? Ou bien n’est-elle qu’une étape dans une longue suite de règlements à l’amiable qui ne changent fondamentalement rien à l’économie des données ?

En fin de compte, ce règlement historique questionne la capacité réelle des États — et donc des citoyens — à reprendre la main sur leur vie numérique. La puissance financière des géants du web peut-elle encore s’opposer à l’application stricte du droit, ou bien assiste-t-on à un lent, mais inévitable rééquilibrage du rapport de force ?

La somme record versée par Google marque-t-elle le début d’une nouvelle ère pour la régulation de la privacy ou n’est-ce qu’une parenthèse symbolique dans une guerre qui ne fait que commencer ?

Source : Techcrunch

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