« On n’arrête pas le progrès, mais parfois on peut l’investir. » Voilà une devise qui colle parfaitement à la nouvelle lubie de Google : financer les génies de l’intelligence artificielle avant qu’ils n’aient même le temps de finir leur café !
Lundi dernier, Google a révélé le lancement de son AI Futures Fund, un fonds qui vient à la rescousse – ou à la conquête, on ne sait plus vraiment – des startups qui manient déjà les puissants joujoux de l’IA signés DeepMind, le labo R&D maison. La promesse ? Des investissements de la graine à la forêt (comprendre du seed au late stage), un accès VIP aux modèles IA de DeepMind, à des bataillons d’experts, et une pluie de crédits Google Cloud. Pour les plus chanceux, il y a même des investissements directs dans le pot.
Mais attention, ici, pas de grand barnum avec deadline et cohorte de prétendants aux bras levés. Chez Google, on fait dans le sur-mesure : « C’est open bar toute l’année, mon cher ! » On regarde les candidatures au fil de l’eau et selon l’alignement des valeurs, on décide ou pas de lâcher le portefeuille. Pour l’instant, Google joue la carte du mystère sur la taille du magot, et adapte la taille du chèque aux ambitions des aspirants Elon Musk. Les premiers cobayes célèbres ? Viggle, roi des memes, et Toonsutra, qui fait baver les fans de webtoons.
Google réserve ses plus gros atouts à ceux qui font vibrer la corde IA, mais l’accès ne se fera pas par la grande porte, il faudra montrer patte blanche… et neuronale !
Qui voudrait s’y frotter n’aura que l’embarras du choix, ou presque : il suffit de candidater ici depuis le 12 mai. Ce fonds n’est que la dernière brique d’un palais AI que Google construit brique par brique à coups de millions. Entre les octrois de 20 millions de Google.org pour les chercheurs, le fonds de 120 millions pour démocratiser l’IA aux quatre coins du globe, et l’accélérateur de 20 millions pour les assos qui veulent coder la paix dans le monde, on commence à se demander si Google ne prépare pas sa candidature à Miss Univers… version data !
Mais attendez, ce n’est pas fini ! En parallèle, Google joue aussi les Cupidon auprès de fondateurs issus de tous horizons avec ses Founders Funds, histoire de piquer les talents avant la concurrence – et cette année, l’Amérique deviendra le terrain de jeu privilégié pour les startups IA made in USA. Flash spécial : on garde le suspense sur les modalités, rien n’est jamais tout à fait figé chez Google… sauf peut-être la volonté d’avoir toujours trois coups d’avance.
Comme quoi, derrière chaque « soutien » bienveillant, il y a toujours un brin d’ambition algorithmique. Si Google paraît vouloir aider l’écosystème, il fait aussi la course pour repérer – et emballer – les futurs champions de l’IA avant que le voisin ne s’en serve pour bâtir la prochaine licorne. Après tout, entre l’altruisme et le business, il n’y a parfois que quelques lignes de code (et de contrats) d’écart !
En somme, Google veut façonner le futur de l’IA, startup après startup, tout en gardant un œil sur ses propres intérêts. Si on pose la question du jour : « Qu’est-ce qui court plus vite qu’un fonds de capital-risque ? » La réponse : une startup AI qui sait utiliser Google Maps pour trouver les poches pleines !
Source : Techcrunch