« L’IA, c’est un peu comme le fromage : tout le monde en parle, mais on ne sait jamais vraiment combien de temps il faut attendre qu’elle soit bien faite ! »
Le mois dernier, chez Meta, on a sorti les ballons et la sciure synthétique pour accueillir la première conférence LlamaCon dédiée à l’intelligence artificielle générative. Un moment attendu, sauf qu’on a vite déchanté : pas de feu d’artifice, juste quelques nouveaux gadgets pour les développeurs. Le grand numéro manquait à l’appel… et ce n’est que maintenant qu’on comprend pourquoi !
En coulisses, Meta voulait en réalité nous épater avec « Behemoth », le modèle Llama 4 surpuissant, censé être le Jean-Claude Van Damme des IA. Initialement prévu pour avril, repoussé à juin, voilà que la bête prend de nouveau son temps et serait désormais attendue pour « l’automne ou plus tard ». Les ingénieurs de chez Meta pédalent dans le couscous : améliorer vraiment les capacités du modèle s’avère plus difficile qu’une réunion Zoom le lundi matin. Et pendant que Mark Zuckerberg pavoise en qualifiant ce modèle de « meilleur du monde », il semblerait que le verdict interne soit moins flamboyant.
Même avec un super budget et la crème des ingénieurs, l’IA n’est pas toujours au rendez-vous… et la vache n’est pas encore arrivée dans le pré !
Mais rassurez-vous : pour patienter, Meta nous a déjà offert Scout et Maverick, deux mini-modèles de Llama 4, ainsi qu’un prototype surnommé affectueusement « Little Llama » (lui, il tient sûrement dans un mug). Behemoth, lui, promet des chiffres qui donnent le vertige : 288 milliards de paramètres actifs, de quoi faire rougir GPT-4.5, Claude Sonnet 3.7 et Gemini 2.0 Pro sur les bancs de test en maths et sciences — du moins, si l’on croit la promo du mois dernier.
Pourtant, aucune date officielle. Lors du grand show LlamaCon, on a seulement soufflé qu’il était « encore en entrainement ». Ce silence radio commence à trotter dans la tête de pas mal de salariés chez Meta : est-ce que les progrès sont assez tangibles pour sortir la bête au grand public ? Voilà la question qui fait transpirer plus d’un hoodie chez Zuckerberg & Co.
Meta n’a pas commenté tout de suite, si vous vous demandez. Et honnêtement, ce n’est pas la première entreprise à se prendre les pieds dans les fils électriques de l’IA. Mais vu l’ambition délirante affichée — Zuckerberg veut faire de l’IA la star de Meta, avec une enveloppe argentée de 72 milliards de dollars pour l’infrastructure rien que cette année — tout le monde piaffe d’impatience.
Alors, chers lecteurs, avant de vous emballer sur le prochain grand coup d’éclat IA, rappelez-vous : même un Llama peut avoir un gros coup de mou. Peut-être qu’à force de repousser la sortie, il finira par arriver… à dos de tortue !
Source : Engadget