Wind blown cloud tops in the setting sun.

Credits image : NOAA / Unsplash

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Pluie d’Hydrocarbures sur Titan : Y’a Pas Lune à Se Mettre au Sec !

« Sur Titan, il pleut des cordes… mais attention, il ne faut pas oublier son parapluie à méthane ! »

Non, vous ne rêvez pas. Oubliez les averses bien de chez nous : sur Titan, la lune la plus farfelue de Saturne, on ne risque pas d’attraper un rhume, mais plutôt une bonne douche d’hydrocarbures liquide façon station-service intersidérale. Grâce à une équipe d’astronomes passionnés et deux télescopes qui en imposent, le télescope spatial James Webb et le Keck II à Hawaï, on vient de lever un coin du voile vaporeux (et un peu gluant) de cette énigmatique boule orange, située à 1,4 milliard de kilomètres d’ici.

En scrutant attentivement la région nord de Titan, là où mijotent la plupart de ses lacs et mers d’essence méthanique, nos curieux du ciel ont observé (tenez-vous bien) des formations de nuages montant allègrement vers le ciel. L’originalité ? Ce ballet céleste se passe pendant l’été boréal de Titan, pile à un moment où tout ce joli monde devrait être bien au sec… Enfin, façon de parler, car l’humidité 0 y est plutôt du genre frigorifiée à moins 180 °C.

Quand il pleut sur Titan, mieux vaut rappeler que ce n’est pas de l’eau mais du pétrole brut !

Mais attention, sortir son ciré jaune ne fera pas l’affaire. Les chercheur·se·s suspectent que les tempêtes titanesques ne sont pas seulement des copieurs de notre belle Terre, mais qu’elles déroulent un cycle tout aussi complexe, alimentant l’atmosphère de la lune en méthane, de la même façon que la pluie recharge nos lacs (ici, sans canard en plastique). Ajoutons un détail qui pique : sur Titan, les substances qui sont gazeuses chez nous circulent comme des rivières pétrolifères sur son sol – bonjour les embardées oléagineuses.

Si Titan intrigue tellement, c’est parce que malgré ses températures de congélateur de la mort, elle rassemble bon nombre des ingrédients nécessaires à la vie, du moins celle que l’on connaît. De quoi attiser la curiosité de la NASA – et justifier le grand projet « Dragonfly », un robot-hélicoptère qui devrait y batifoler dans les années 2030. Bientôt, Sherlock sera un drone, et où ? Sur Titan, of course !

Grâce à une analyse très poussée des couches de l’atmosphère, les scientifiques ont aussi repéré une molécule rare qui fait la java : le radical méthyle, petite particule tourbillonnante qui n’aime pas stagner. Cela prouve que, même sous la chape de brouillard, la chimie s’agite encore pas mal là-haut, exactement comme lors des premiers pas de la vie sur… vous savez où.

Bon, suspense oblige, même si tout ce petit monde gazeux augure la pluie, personne n’a surpris la moindre goutte tomber sur Titan (pas encore !). Les spécialistes piaffent déjà à l’idée d’y retourner pour voir si, bientôt, ce sera Martine fait la météo sur Saturne. D’autant que, si le méthane s’épuise sans se reconstituer, Titan pourrait bien finir poussiéreuse comme Mars après le passage de l’aspirateur cosmique.

Alors, la prochaine fois qu’il pleuvra chez vous, consolez-vous : au moins, vous n’aurez pas à craindre une inondation à base de carburant cosmique. Sur Titan, le parapluie est obligatoire… et il est anti-dérapant !

Source : Mashable

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