« La vie, c’est comme une startup : parfois, il faut tomber pour mieux pivoter. » Oui, parfois les meilleurs entrepreneurs ne sont pas ceux qui voient les opportunités, mais ceux qui trébuchent (littéralement) dessus ! Car dans la grande scène de la tech, il y a un groupe de héros qui refuse que l’innovation laisse qui que ce soit sur le carreau : bienvenue dans l’aventure d’Adaptation Ventures.
D’un côté, le marché mondial des technologies d’assistance brille de mille milliards d’opportunités (bon, c’est plus précisément 22 milliards de dollars en 2023, mais qui compte ?), et projette de gonfler les muscles jusqu’à plus de 32 milliards en 2030 selon les analystes. De l’autre, pour les fondateurs qui bossent à rendre le monde un peu plus accessible, la levée de fonds ressemble plus à un parcours du combattant qu’à un ascenseur pour étoile montante.
C’est là que Brittany Palmer et Rich Palmer entrent en scène. Fondateurs, investisseurs, experts de la tech… et eux-mêmes personnes en situation de handicap. Après avoir acheté tous les t-shirts « J’ai survécu à la levée de fonds », Brittany a découvert que convaincre les VC de miser sur la communauté des personnes en situation de handicap, c’est comme expliquer le Wi-Fi à sa grand-mère : y’a du boulot.
Quand la tech oublie l’accessibilité, Brittany et Rich créent… l’accès à la tech !
Rich, quant à lui, a longtemps différencié le “business à potentiel” du simple “business as usual” chez Launchpad Venture Group. Mais plus ils croisaient de fondateurs brillants dans l’accessibility-tech, plus une question les taraudait : pourquoi personne ne veut allumer la première étincelle de financement pour ces projets ? En cherchant à lever un fonds traditionnel, le couple s’est vite aperçu que, du côté des investisseurs classiques, le “diversité & inclusion” c’était parfois “c’est pas le bon moment, repasse en 2025…”.
Plutôt que de pleurer sur les promesses envolées, ils pivotent (évidemment !) et créent Adaptation Ventures, un club d’anges investisseurs prêts à miser sur les start-up d’accessibilité et, cerise sur le clavier, à réellement s’impliquer dans la vie des jeunes pousses. Leur recette ? Un minimum de 250 000 dollars par société, des sessions de pitch trimestrielles et un vrai vote démocratique pour aller en due diligence. Bref, ici, c’est plus téléthon que téléachat.
Là où les grandes boîtes cherchent le prochain smartphone pliant, Adaptation Ventures préfère soutenir ceux qui rendent la techno plus simple, plus petite, moins chère – et, surtout, universellement utilisable. Les projets type ReBokeh (aider les personnes malvoyantes à mieux voir), ou même des plateformes d’entraînement comme Tonal (qui permet de s’entraîner sans haltères pour ceux qui en ont besoin), entrent parfaitement dans leur radar… accessibilité ou pas au départ.
Rich le dit avec humour mais une sacrée dose de vécu : “On a investi des années à comprendre ce secteur parce qu’on a vécu toutes ces galères.” Avec leurs expériences respectives – des années de blessures et quelques membres en moins côté Brittany – ils sont surtout devenus les aimants à founders qui veulent changer la donne. Et si les investisseurs traditionnels leur tournent le dos, eux, ils ouvrent grands les bras (et le carnet de chèques) à ceux qui n’entrent nulle part ailleurs.
Et maintenant ? On espère simplement que la tech grand public comprendra un jour que l’inclusivité, c’est avant tout… “faire rentrer tout le monde dans la startup-nation !” Allez, Adaptation Ventures, qu’on leur souhaite longue vie : que la force du capital accessible soit avec eux. Après tout, il vaut mieux allumer la rampe que maudire les obstacles…
Source : Techcrunch