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Credits image : Logan Voss / Unsplash

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Cash, Lidar, et Châtiments

« Qui veut aller loin ménage son Lidar. » Voilà un proverbe qu’on n’entend pas souvent, mais qui colle parfaitement à l’actualité trépidante de Luminar, la start-up de la Silicon Valley qui rêvait de mettre des yeux laser sur toutes nos voitures. Si la route de l’autonomie promettait d’être droite et sans nids de poule, Luminar semble avoir croisé quelques sens interdits ces derniers temps…

L’ambiance chez Luminar ressemble à une scène coupée du « Loup de Wall Street » : après avoir mis à la porte son fondateur Austin Russell—pas de bol après un audit pas très « éthique »—le conseil d’administration a confié le volant à Paul Ricci, un boss sorti tout droit de Nuance qui doit maintenant faire rimer restructuration avec direction. Trois licenciements en moins d’un an ? On parie que la machine à café doit sonner sacrément creux le matin.

Mais dans la vallée de la tech, pas question de caler sur le bord de la route sans rien tenter. Luminar a sorti le coupe-circuit financier : un accord avec Yorkville Advisors (et un mystérieux compère) pour injecter jusqu’à 200 millions de dollars, sous forme d’actions convertibles. C’est un peu comme commander un « café rallongé » : on commence par une dose (35 millions de dollars), puis on demande un supplément tous les deux mois si le cœur vous en dit… mais pas d’obligation, c’est open bar seulement quand nécessaire.

Quand la route devient sinueuse, mieux vaut garder du liquide dans le réservoir… financier.

Ce petit pactole servira d’abord à éponger les dettes et à payer les croissants (enfin, les charges courantes) selon le nouveau CFO, Tom Fennimore, qui préfère parler de « flexibilité financière » et d’« outils pour le long terme ». Dans ces eaux-là, Yorkville n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai : ils ont déjà aidé à la nage Faraday Future, Lordstown Motors et le désormais naufragé Canoo. De quoi se demander si cette bouée de sauvetage fonctionne vraiment, ou si ce n’est pas juste une cale qui retarde l’inévitable.

Il faut dire que l’histoire de Luminar, c’est le conte du jeune prodige devenu superstar de la Valley alors qu’il écrivait encore ses rédactions au lycée. En 2017, son lidar faisait la une et toutes les voitures autonomes voulaient s’en mettre plein les capteurs. Mais, après une fusion (avec un SPAC et des milliards à la clé), le soufflé est retombé. À la bourse ? Luminar pèse aujourd’hui moins de 200 millions de dollars, soit à peine de quoi acheter la moitié d’un rond-point à Palo Alto.

Les restructurations et licenciements (près d’un tiers des effectifs en moins depuis 2024 !) n’ont rien arrangé à l’ambiance. Les derniers coups de rabot, survenus en mai, devraient encore coûter 4 à 5 millions de dollars. Bref, si sauver Luminar tient du chantier, les ouvriers commencent à manquer et la caisse à outils se vide vite…

Alors, Luminar réussira-t-elle à relancer la machine et sortir du brouillard financier ? Une chose est sûre, dans le monde impitoyable de la voiture autonome, mieux vaut avoir un bon radar… mais surtout un solide copilote financier. Sinon, gare à finir en warning sur le bas-côté. Après tout, même un Lidar a parfois besoin de phares… pour trouver la sortie du tunnel !

Source : Techcrunch

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