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Credits image : Dayne Topkin / Unsplash

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Faudra-t-il bientôt se méfier de nos propres ordinateurs ?

Faut-il vraiment faire confiance à la nouvelle fonction Recall de Windows 11, censée nous révolutionner la productivité, ou sommes-nous face à un nouveau cheval de Troie menaçant notre vie privée ? C’est la question que se pose aujourd’hui la communauté tech alors que Signal, l’application de messagerie chiffrée, sonne l’alarme.

Pourquoi Signal prend-elle une telle initiative, maintenant ? L’entreprise vient d’annoncer l’activation par défaut d’une fonctionnalité nommée « Screen Security » sur son application Windows, créée spécifiquement pour contrer la fonction Recall de Microsoft. Mais que cache réellement cette innovation ? Plutôt que d’interdire les captures d’écran comme un parent anxieux, Signal utilise un détour : elle place ses contenus sous la protection du Digital Rights Management (DRM), la même technologie qui brouille les films Netflix lorsqu’on tente de les capturer. Cette solution reste désactivable par l’utilisateur, par exemple pour favoriser l’accessibilité. Mais pourquoi l’utilisateur doit-il être contraint d’activer de « drôles d’astuces » pour protéger sa vie privée sur une simple messagerie ?

Ce désastre annoncé était-il inévitable ? Signal a exprimé ouvertement sa méfiance sur son blog et lance un challenge direct à Microsoft : pourquoi forcer les développeurs à bricoler des solutions de contournement pour préserver l’intégrité de leur application ? Avant même son lancement officiel, Recall s’est déjà attiré les foudres d’experts de la sécurité et d’utilisateurs préoccupés.

Derrière la promesse d’innovation de Microsoft se cache un débat brûlant sur les frontières entre vie privée et intelligence artificielle.

Mais qu’apporte réellement Recall ? Cette fonctionnalité dote l’ordinateur d’un pouvoir très particulier : enregistrer tout ce qui se passe visuellement à l’écran grâce à l’intelligence artificielle. Sur le papier, la productivité est reine : retrouver un document vu ou un contenu perdu devient alors un jeu d’enfant. Or, face à ce progrès technique, les inquiétudes affluent. Qui aura véritablement accès à ces données ? Et si un pirate arrivait à contourner ces nouvelles sécurités ?

La question de la confiance envers les géants de la tech se pose donc plus que jamais. La réponse rassurante de Microsoft, qui commence seulement à déployer Recall sur ses Copilot+ PCs, suffit-elle à apaiser les critiques et à garantir un usage raisonné ? D’autant que le développement de Recall a été semé d’embûches et de retards, preuve peut-être d’une certaine précipitation, ou d’une gêne persistante à traiter la question de la confidentialité.

Les utilisateurs de Windows, eux, sont placés devant un choix cornélien : faire le pari de l’innovation en acceptant le regard permanent de l’IA, ou multiplier les stratagèmes techniques, à la manière de Signal, pour conserver un semblant de vie privée. La société, quant à elle, s’interroge : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour le confort numérique ?

Face aux enjeux éthiques croissants, les développeurs doivent-ils systématiquement pallier les failles des géants technologiques ou s’unir pour faire évoluer le débat ? Qui devrait être le garant ultime de notre confidentialité : les éditeurs de logiciels indépendants ou les mastodontes comme Microsoft ?

Source : Engadget

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