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Credits image : Brian McGowan / Unsplash

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App Store : garantie de sécurité ou argument marketing ?

Apple cherche-t-elle à convaincre ou à dissimuler ? Alors que la firme de Cupertino dévoile fièrement avoir empêché plus de 9 milliards de dollars de transactions frauduleuses sur son App Store en cinq ans — dont 2 milliards rien qu’en 2024 —, peut-on réellement se fier aux promesses de sécurité d’un géant qui joue son image quelques jours avant la WWDC ?

En publiant ces chiffres impressionnants, Apple met en avant la protection de ses développeurs et utilisateurs. Mais cette communication, savamment orchestrée avant son grand raout annuel, ne vise-t-elle pas aussi à rappeler aux développeurs les dangers auxquels ils s’exposent s’ils choisissent de contourner l’écosystème Apple pour gérer eux-mêmes leurs paiements ? Est-ce une réponse directe au bras de fer perdu contre Epic Games, qui a obligé Apple à autoriser, aux États-Unis, les paiements alternatifs dans les applications ?

De fait, si des mastodontes tels que Fortnite, Spotify ou Amazon n’ont pas tardé à proposer des modèles de paiement hors du giron d’Apple, la situation demeure bien plus complexe pour les petits développeurs. Faut-il vraiment prendre le risque de la fraude, des remboursements et autres litiges, simplement pour économiser une commission de 15 à 30% ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Apple expose les menaces de la jungle numérique pour rappeler que son jardin fermé reste, selon elle, le meilleur rempart.

Au-delà des questions financières, la marque à la pomme souligne la portée mondiale de son dispositif : 813 millions de visiteurs par semaine, 2 millions de soumissions d’applications jugées « risquées » bloquées en 2024, et pas moins de 146 000 comptes développeur supprimés pour fraudes présumées. Les chiffres sont vertigineux : 711 millions de créations de comptes clients rejetées et 129 millions de comptes désactivés. Mais que cache réellement cette avalanche de données ? Apple protège-t-elle ses utilisateurs, ses bénéfices, ou les deux à la fois ?

D’autant que le paysage européen évolue : le DMA (Digital Markets Act) de l’UE force désormais Apple à permettre l’arrivée de boutiques alternatives, souvent accusées d’abriter piratage et malwares. Un argument massue pour Apple, qui met en garde : sans son contrôle, les développeurs voient leurs créations copiées, détournées, revendues, au grand dam de leur portefeuille et de la sécurité des utilisateurs.

Selon la marque, la commission de l’App Store ne rémunère donc pas seulement le traitement des paiements, mais « la sécurité, l’hébergement, la distribution, la visibilité et la lutte anti-fraude ». Mais ce discours survit-il aux faits ? Des analyses indépendantes avancent que les petits éditeurs, notamment ceux bénéficiant déjà du programme Small Business avec sa commission réduite, n’ont pas grand-chose à gagner financièrement à opter pour des solutions de paiement hors Apple.

Alors que la porte des alternatives s’ouvre en Europe et ailleurs, le récit d’Apple se veut rassurant… mais n’est-il pas aussi alarmiste pour maintenir le contrôle ? Faut-il croire sur parole le gardien d’un écosystème désormais concurrencé ? Les développeurs ont-ils vraiment le choix, ou la sécurité brandie par Apple se transforme-t-elle insidieusement en verrouillage ?

À la lumière de ces stratégies et de ces chiffres, la question demeure : La centralisation d’Apple protège-t-elle avant tout ses utilisateurs ou ses propres intérêts ?

Source : Techcrunch

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