Pourquoi Samsung, géant de la technologie grand public, s’intéresse-t-il soudainement à une entreprise californienne de dispositifs médicaux portables ? Est-ce le signe d’un virage stratégique vers l’innovation médicale ou seulement une nouvelle opportunité d’investissement dans un secteur en pleine croissance ? Les sources rapportent que l’unité de capital-risque du groupe sud-coréen compte participer à une levée de fonds qui pourrait atteindre 100 millions de dollars aux côtés d’autres acteurs majeurs. Mais que cherchent réellement Samsung et ses associés dans cette opération ?
La société visée, Exo, vous dit-elle quelque chose ? Fondée en 2015, elle mise sur l’intelligence artificielle et la technologie du silicium pour concevoir des appareils d’imagerie médicale portables. Plus particulièrement des dispositifs échographiques capables de scanner avec précision les poumons ou de réaliser des échocardiogrammes, le tout connecté à un simple smartphone. S’agit-il là d’une réponse à la demande croissante de solutions médicales mobiles et intelligentes, ou d’une simple démonstration de force technologique ?
Ce pari semble attirer l’attention de fonds influents : Sands Capital, Bold Capital, et Qubit Health Capital mènent la levée, avec l’entrée imminente de Imar Ishrak, président de Qubit, au conseil d’administration d’Exo. Mais pourquoi cet empressement de la part d’investisseurs aussi diversifiés ? Est-ce la perspective d’une révolution dans la prise en charge médicale à distance ou la promesse de juteux bénéfices liés à la commercialisation de ces outils ?
En misant sur Exo, Samsung et ses alliés cherchent-ils à propulser la santé connectée vers une nouvelle ère ou à prendre une longueur d’avance sur la concurrence technologique ?
Il ne s’agit pas du premier tour de piste pour Exo ; la société a déjà levé plus de 320 millions de dollars auprès de noms prestigieux tels que BlackRock, Intel, Sony ou RA Capital. Leur dernier tour de table en 2021 avait atteint 220 millions. Pourtant, pourquoi une nouvelle mobilisation de capitaux maintenant ? Exo aurait-il besoin de partenaires stratégiques pour accélérer la commercialisation ou renforcer ses capacités de production ?
Autre point d’interrogation : Bloomberg indique qu’Exo pourrait également nouer un partenariat avec Samsung Medison, une filiale spécialisée en dispositifs d’échographie et de radiologie. S’agit-il d’un simple investissement ou du prélude à une alliance industrielle majeure susceptible de redistribuer les cartes du marché mondial ? Quelles avancées pourraient offrir cette collaboration pour l’imagerie médicale à l’ère du numérique ?
À ce jour, ni Exo, ni Samsung, ni leurs partenaires financiers n’ont répondu aux sollicitations des journalistes. Faut-il y voir une opération hautement stratégique tenue dans la plus grande discrétion ? Ou faut-il craindre que certains obstacles ou négociations achoppent sur des détails encore inconnus du grand public ?
Cette multiplication d’intérêts pour Exo illustre-t-elle un changement de paradigme pour l’industrie de la santé, ou seulement une nouvelle vague d’investissements technologiques à la mode ? L’avenir de la médecine connectée est-il déjà en train de se jouer dans l’ombre de ces négociations ?
Source : Techcrunch
