“L’espace, la frontière finale… et celle où tout le monde oublie toujours son mode d’emploi !” Pour SpaceX, la neuvième aventure spatiale de sa fusée Starship n’aura pas démarré sans bruit, ni terminé sans couac. Le 28 mai dernier à Starbase, Texas, les équipes d’Elon Musk ont envoyé pour la première fois un booster Super Heavy “déjà servi” pour un tour d’orbite, histoire de montrer que le recyclage, c’est tendance même à 15 000 km/heure.
Rien que le décollage, déjà, avait des relents de blockbusters made in Hollywood : une immense fusée, une base en ébullition et le (très) fameux “chopstick” – bras géants censés réceptionner le booster comme une paire de baguettes à sushi… Sauf que cette fois, fiesta d’ingénierie oblige, SpaceX a voulu pousser le test plus loin que d’habitude en modifiant la trajectoire de retour du colosse. Résultat : le booster a plongé dans l’océan plutôt que dans les bras mécaniques, non sans avoir transformé sa rentrée atmosphérique en “splash” spectaculaire. Adieu prise en main, bonjour bain moussant – et un petit “désassemblage non planifié rapide” des familles au passage.
Mais la cerise sur le gâteau, c’était ce fameux vaisseau qui devait prouver que SpaceX peut transformer un vol test en opération spéciale : déployer huit satellites Starlink simulés. Las ! Une porte de soute bloquée comme une vieille trappe rouillée, et voilà tout l’équipage condamné à la privation de déploiement. Pire, une fuite fatale a envoyé le Starship faire des pirouettes incontrôlées, le privant d’un retour contrôlé et paisible. En langage d’ingénieur, on appelle ça : “ça partait bien, mais…”
Même dans l’espace, le meilleur plan finit parfois en roue libre.
On pourrait croire que chez SpaceX, tout le monde serre les dents… mais non ! Elon Musk lui-même assure que leur carnet de route est rempli de “données très utiles à décortiquer pour un bon moment”. Et il promet que les vols s’enchaîneront à un rythme d’enfer : un Starship toutes les trois à quatre semaines, les cheveux au vent (et quelques ingénieurs aussi, probablement).
Pour les fans, ne rangez pas tout de suite votre snack spatial ! Malgré cette montagne russe d’émotions et de micro-explosions, SpaceX avance vers une nouvelle ère de voyages réutilisables, test après test, comme un ado qui découvre la conduite en essayant toutes les pentes de la ville. La formule mystère du prochain succès ? Un peu plus de chance, un peu moins de portes coincées… et beaucoup de persévérance.
Après tout, rêver d’espace, c’est aussi accepter que parfois, pour franchir de nouveaux espaces, il vaut mieux rester un peu (dés)assemblé. En attendant, le spectacle continue — et chez SpaceX, on sait que chaque échec vaut son pesant de mega-octets à analyser… ou à recycler.
En somme, la mission n’a jamais vraiment pris la poudre d’escampette : elle a juste mis un peu trop de poudre aux yeux. Mais dans la conquête spatiale, la vraie victoire, c’est d’oser s’envoyer… en l’air, même si on rate l’atterrissage !
Source : Engadget