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Credits image : Cristiano Pinto / Unsplash

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Nebraska met les réseaux en mode pause : scroll à contre-courant !

« Si l’addiction aux réseaux sociaux est le nouveau fléau, alors Nebraska vient de sortir le pansement XXL. » Voilà qui pourrait résumer l’esprit d’une série de lois fraîchement sortie du four législatif du Midwest américain. En mai, le gouverneur Jim Pillen, sans même jouer à Candy Crush entre deux signatures, a fait passer au forceps tout un paquet de mesures battant en brèche les vieux réflexes des plateformes sociales, particulièrement pour les mineurs. On a gardé les enfants, et balancé les algorithmes à l’ombre : le « Age-Appropriate Online Design Code Act » (obligez-vous à le dire dix fois de suite sans bafouiller) veut couper les jeunes de l’envie de scroller jusqu’à épuisement de la batterie… et du cerveau.

Mais attention, ce n’est pas tout : les entreprises du web devront désormais proposer des limites de temps, interdire certains contenus « déconseillés » et même – sacrilège ! – remettre la chronologie des fils à l’honneur, histoire de briser la spirale infernale des vidéos de chats infinis. Cerise sur le cupcake : adieu, les pubs pour jeux d’argent, vapoteuses et autres réjouissances toxiques, qui ne devraient plus sauter aux yeux fragiles de la jeunesse.

Le marathon législatif ne s’arrête pas là. Dans le même colis de lois, on trouve un projet qui restreint l’usage du smartphone au bahut (LB140), un autre qui réclame la vérification d’âge et le feu vert des parents pour l’ouverture d’un compte (LB383), et enfin un texte qui condamne fermement la pornographie générée par intelligence artificielle. Nebraska lançant ainsi un « combo » qui ferait frémir jusque dans les open spaces de la Silicon Valley.

Face à la frénésie des réseaux, Nebraska dit « stop »… mais la bataille avec les géants du Net ne fait que commencer !

Jim Pillen s’en félicite : « Ensemble, toutes ces lois sont une incroyable avancée pour soutenir nos enseignants, garantir un environnement d’apprentissage serein, et donner enfin aux parents les bons outils pour protéger nos enfants des cyber-ogres. » Voilà donc les familles equipées pour affronter Snapchat, Instagram, et consorts – du moins, en théorie.

Mais rien n’est jamais si simple : la loi doit attendre le 1er janvier 2026 avant de prendre effet, pendant que l’industrie prépare déjà ses ripostes. Les entreprises qui franchiraient la ligne rouge s’exposent à des sanctions civiles… mais l’association NetChoice (qui rassemble des poids lourds comme Google, Meta ou X) tire à boulets rouges, hurle au scandale sur la liberté d’expression, et promet un feuilleton judiciaire en plusieurs saisons façon Netflix. En Californie, un texte similaire est d’ailleurs encore coincé dans les filets d’un procès épique pour « atteinte à la liberté de parole ».

Finalement, Nebraska n’est ni premier ni sans rival : alors que le Texas prépare à son tour un bannissement musclé des réseaux pour les moins de 18 ans, le débat pourrait bien déborder la question de l’enfance pour bousculer tout le modèle d’Internet tel qu’on le connaît. Derrière les beaux discours sur la protection des têtes blondes se libra un autre match : celui du contrôle des données, des algorithmes tout-puissants… et des intérêts économiques colossaux.

Qu’on se le dise, si la principale menace reste encore le temps passé sur les réseaux, ce sont bien les avocats qui risquent le plus de manquer de sommeil dans les mois à venir. Moralité ? À force de vouloir mettre les réseaux sociaux au pas, c’est tout l’écosystème numérique qui pourrait bientôt marcher à reculons.

Source : Engadget

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