« L’intelligence artificielle, c’est comme les enfants dans un magasin de bonbons : on promet de ne pas recommencer… jusqu’au prochain sourire. »
Décidément, Karim Jouini et Jihed Othmani, les créateurs d’Expensya, semblent incapables de résister à l’appel de l’innovation. Après avoir cédé leur « bébé » – une startup spécialisée dans la gestion des notes de frais – au géant suédois Medius pour, dit-on, un peu plus de 120 millions de dollars (c’est-à-dire le prix d’un appartement à Paris, d’après certaines annonces immobilières), ils avaient juré, la main sur le cœur, que l’entrepreneuriat, c’était juré, fini. Du repos, du zen, un salaire de CTO tranquille… et puis, patatra !
Il faut croire que la tentation est plus forte que la mémoire des nuits blanches. En 2024, les deux acolytes s’attaquent à un nouvel Everest : Thunder Code, une plateforme de tests logiciels dopée à l’IA générative. Déjà, ils frappent fort avec une première levée de 9 millions de dollars en quelques mois – soit assez d’argent pour acheter beaucoup de café… ou quelques serveurs tout neufs.
Même après avoir vendu leur startup pour une fortune, les entrepreneurs restent incorrigibles : le virus du « reviens-y » frappe toujours là où on l’attend le moins !
Pourquoi ce revirement soudain façon tour de magie ? En plongeant dans les technologies d’IA chez Medius, Jouini a flairé le filon : l’intégration de sociétés sur trois continents lui a permis de voir que les tests logiciels sont un casse-tête mondial. Et qui dit casse-tête, dit opportunité de faire mieux que les géants un peu mollassons du secteur. Résultat : Thunder Code veut faire passer le contrôle qualité logiciel à la vitesse du tonnerre grâce à des agents IA qui jouent aux testeurs humains… mais sans râler pour la pause café.
Plus efficaces, ces agents détectent les subtilités de l’UX qui échappent au commun des mortels, apprennent de leurs failles et s’améliorent au fil du temps. Selon Jouini, l’une des leçons tirées d’Expensya est d’aller vite, très vite : MVP en six semaines, premiers clients persuadés en moins de six mois. Oubliez le perfectionnisme, place à l’action rapide !
Thunder Code ne compte pas se contenter du web : mobile, desktop, API… tout va y passer d’ici fin 2025. L’équipe, qui joue la carte de l’agilité et recrute dès le départ des pointures (quitte à diluer son capital), entend bien sortir du lot face à des mastodontes qui dorment sur leurs lauriers. La cible ? Un marché évalué à plus de 100 milliards de dollars d’ici trois ans. Ça motive !
Et comme dans toute bonne série à suspense, on retrouve quelques têtes connues : des investisseurs issus d’Expensya, ou encore Roxanne Varza, la championne de Station F. Quant à l’autre secret sauce ? Le duo infernal Jouini-Othmani, qui maîtrisait déjà l’IA avant que tout le monde ne s’emballe pour ChatGPT. Morale de l’histoire : l’expérience cumulée, ça sert (presque) toujours… sauf pour tenir les promesses de retraite !
Mais au fond, qui a dit qu’on pouvait vraiment prendre sa retraite quand on adore bousculer les lignes ? Jouini et Othmani nous rappellent que dans la tech, l’envie d’innover revient toujours… plus vite que la prochaine génération d’IA. Et face à un marché qui raffole déjà de leur nouvelle tambouille, on peut dire que ce duo ne manque décidément pas de « testosteronie ».
Source : Techcrunch