« Vendre sa startup la même semaine que la naissance de son premier enfant, ce n’est pas de la gestion de calendrier, c’est du sport olympique ! »
Dix ans déjà que la Wonder Woman de la finance, Alexa von Tobel, a vendu son bébé LearnVest pour la modique somme de 250 millions de dollars à Northwestern Mutual. Depuis, elle ne s’est pas reposée sur ses lauriers (ni sur sa maternité !). Entre un passage éclair comme chef digitale et de l’innovation chez l’acheteur, un saut magistral dans le monde du capital-risque avec Inspired Capital (en duo avec l’ex-secrétaire US Penny Pritzker, svp), une carrière d’autrice à succès, et bientôt, une nouvelle aventure podcastesque, on se dit que les journées d’Alexa font bien plus que 24h !
Revenons sur ce sprint hors-norme : vendre une entreprise pendant que la maternité frappe à la porte de la salle de réunions. Oui, Alexa a signé la revente un mercredi, enchaîné les interviews presse, puis s’est retrouvée le samedi à accoucher. « C’était comme si le destin m’avait balancé un bus en pleine figure et que j’avais réussi à l’attraper en vol ! » plaisante-t-elle. Ça, c’est ce qu’on appelle avoir du répondant… et une bonne équipe juridique.
La vraie réussite n’est pas la somme sur le chèque, mais la façon dont une vision peut transformer des géants du secteur… ou des nuits blanches en inspiration!
Mais si LearnVest a depuis disparu en tant que produit autonome, ce serait une grossière erreur de penser que tout s’arrête là. Von Tobel insiste : l’acquisition n’était pas qu’une histoire de lignes de code ou d’app, c’était « la fusion de deux missions, deux jeux de valeurs ». Son équipe n’a pas été aspirée par un trou noir corporate mais a plutôt initié une gigantesque transformation digitale de Northwestern Mutual. Comme quoi, parfois, le produit s’efface pour laisser place à l’impact… et à la nomination historique de von Tobel comme première Chief Digital Officer de la compagnie (et pas que pour mettre des GIFs dans les e-mails, promis !).
Après quatre ans comme cheffe d’orchestre de l’innovation, Alexa change une nouvelle fois de costume pour lancer Inspired Capital. Parce que, lors de ses débuts de fondatrice en 2008 (rappel : en pleine crise, tant qu’à faire), elle rêvait d’un investisseur « vraiment dans les tranchées » avec elle. Son ambition ? Devenir le VC qu’elle aurait voulu avoir : capital patient, accompagnement total de l’équipe, vision 360°… et même l’accès à des conseils gouvernementaux grâce à sa partenaire Penny Pritzker. On est loin du simple « je te donne un chèque, fais-en ce que tu veux et à bientôt » !
Et aujourd’hui ? Alexa regarde le monde de la fintech avec un mélange rare d’urgence et d’optimisme. Selon elle, la prochaine révolution ne viendra pas de petites retouches cosmétiques, mais carrément d’une refonte en profondeur de tous les outils financiers. Il faut répondre à une société toujours plus diverse, à un monde digitalisé où les anciennes recettes ne font plus recette. Les startups ont une opportunité en or : bouleverser le secteur en s’attaquant aux vrais problèmes—pas en lançant la 12e app pour partager l’addition entre amis !
Alors, si demain Von Tobel devait juger un concours de startups, elle chercherait ceux et celles qui vivent leur solution, qui voient dix ans dans le futur, qui ont une sorte d’entêtement positif doublé d’une compréhension unique des problèmes à toucher. Car au final, la tech, c’est un sport d’endurance où seuls les marathon(ien)s inspirés font vraiment la différence.
Et on se dit qu’avec Alexa, une bonne inspiration peut valoir plus qu’un simple LearnVest… surtout quand on apprend à bien respirer entre deux levées !
Source : Techcrunch