« Un GIF vaut mille mots. Une vidéo IA ? Peut-être un million ! » Oui, chers lecteurs, préparez vos caméras (virtuellement parlant) car Midjourney débarque dans le cinéma miniature avec son tout premier modèle vidéo. Après avoir peint des chefs-d’œuvre numériques fixes, la célèbre boîte à images se lance, tel un réalisateur d’Hollywood gonflé à la silicone du code, dans la création de clips animés de… cinq secondes. On espère que vous n’aviez pas tout un film à faire, hein ?
Le concept est simple (et accessible à seulement 10 dollars par mois, abonnement requis, pâtes au beurre en option) : prenez une image – qu’elle vienne de Midjourney ou de votre dossier de photos de vacances mal cadrées – et hop, transformez-la en mini-vidéo ! Besoin de plus de suspense ? Il est même possible d’étirer le plaisir jusqu’à 20 secondes, par tranches de 4 secondes. De quoi réaliser le prequel d’une souris qui cligne des yeux ou d’un chat qui rate un saut.
Midjourney n’est toutefois pas le premier à sortir sa caméra virtuelle. Google a déjà crié « Action ! » avec son modèle Veo 3 et son outil Flow spécial réalisateurs-pressés. OpenAI a sorti Sora, un générateur de vidéo qui répond à vos prompts textuels les plus loufoques, et même Adobe s’invite à la fête avec son Firefly Video Model, qui fait danser textes et images dans de courts métrages dignes de Cannes (ou presque). Bref, la concurrence est rude, et la bande-annonce de la guerre des IA ne fait que commencer.
Midjourney s’invite dans la cour des grands, mais le scénario n’est pas sans rebondissements judiciaires.
Car oui, derrière l’écran d’enthousiasme, le projecteur éclaire aussi les ombres. À peine l’annonce de cette nouvelle feature rendue publique que la foudre judiciaire s’abat : Disney et NBCUniversal poursuivent la start-up pour violation de droits d’auteur. Apparemment, même Mickey ne veut pas finir, par magie IA, star de nouveaux courts-métrages sans cachet. Pour rassurer tout le monde, Midjourney demande – gentiment – d’utiliser ses outils « de façon responsable ». Parce que, c’est bien connu, le bouton « malveillance » a été désinstallé chez les internautes.
En somme, la vidéo générée par IA entre doucement dans le quotidien du grand public (ou du moins de ceux qui ont une carte bancaire vaillante). Reste à voir si ces nouveaux Spielberg de l’algorithme réinventeront le storytelling ou simplement nos stories Instagram. Peut-être qu’un jour, on pourra même faire remonter à l’envers notre café du matin, avec moult effets spéciaux générés en un clic !
Alors, à vos claviers, futurs vidéastes. Midjourney offre la bande-son (enfin, la vidéo, pas encore le son) de vos rêves les plus fous… ou au moins de vos GIFs les plus animés.
Et souvenez-vous : dans la bataille de l’IA vidéo, il vaut mieux avoir un « frame » d’avance… sinon, on risque de finir flou !
Source : Engadget
