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Credits image : Viktor Kiryanov / Unsplash

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Le nucléaire à New York : renaissance crédible ou simple mirage énergétique ?

Face à la crise énergétique mondiale et à la pression de décarboner l’électricité, New York va-t-elle montrer la voie vers une nouvelle ère nucléaire aux États-Unis ? C’est la question clé qui ressort de l’annonce faite ce lundi par la gouverneure Kathy Hochul : un immense projet de centrale nucléaire, d’au moins un gigawatt, va tenter de redéfinir la production d’électricité dans l’État. Mais comment New York, pionnière officielle ou simple suiveuse des grandes tendances industrie-tech, compte-t-elle réussir là où tant d’autres ont échoué ?

La décision de Hochul n’a rien d’un coup de tête. Lors d’une conférence de presse, elle a martelé un argument implacable : “Si vous retirez le nucléaire de l’équation, il faut brûler plus de combustibles fossiles. Cela ne fonctionne pas pour nous à New York.” Mais ce pari sera-t-il suffisant pour convaincre un public encore échaudé par les déboires et surcoûts des dernières méga-centrales américaines ? Et pourquoi maintenant, alors que le nucléaire semblait bel et bien enterré depuis plus de quinze ans dans le pays ?

De façon tout à fait inhabituelle, la gouverneure mise non seulement sur le secteur public, en chargeant la New York Power Authority (NYPA) – habituée aux barrages et turbines à gaz – de piloter le dossier, mais elle veut aussi impliquer “des partenaires privés” afin de financer la nouvelle centrale. Pourtant, aucun site, aucune technologie précise n’a encore été arrêtée. L’État va-t-il réussir à lever ces incertitudes qui plombent souvent l’industrie nucléaire américaine ?

La relance du nucléaire à New York incarne-t-elle la renaissance d’un secteur longtemps à l’arrêt aux États-Unis ?

Derrière cette annonce se cache une véritable course à la production d’énergie décarbonée. Trois sites existants, tous détenus par Constellation Energy dans le nord de l’État, pourraient entrer dans la compétition. Or, l’entreprise s’est récemment illustrée en nouant des partenariats étonnants avec les mastodontes de la tech. Microsoft, par exemple, rouvre un réacteur à Three Mile Island, tandis que Meta et Amazon signent pour des gigawatts de nucléaire… Est-ce le début d’une alliance inédite entre big tech et vieilles infrastructures ? Est-ce leur soif insatiable d’énergies propres qui va réellement transformer le mix énergétique américain ?

Malgré cet enthousiasme de façade, les embûches sont légion. Aux États-Unis, aucune nouvelle centrale nucléaire n’a vu le jour depuis plus de quinze ans, et les dernières commandes XXL, comme le projet Vogtle en Géorgie, ont explosé leur budget de plusieurs milliards. La solution serait-elle à chercher du côté des petits réacteurs modulaires (SMR) que tant de startups, parfois financées par les géants de la Silicon Valley, rêvent de standardiser ? Mais peut-on vraiment compter sur une technologie dont la viabilité commerciale n’a pas encore été prouvée ?

Un autre défi s’annonce : la réforme réglementaire. Les permis fédéraux, historiquement longs, ont déjà eu raison de nombreuses ambitions. Là encore, Hochul prévient : “Les barrières sont à Washington.” New York saura-t-elle faire plier le système pour accélérer l’innovation énergétique ?

Derrière la relance du nucléaire, se dessine un étrange consensus politique, les démocrates et républicains semblant trouver dans l’atome un terrain d’entente rare à l’heure où l’éolien et le solaire sont plus polémiques que jamais. La ruée vers l’énergie de demain passera-t-elle réellement par une renaissance nucléaire, ou risque-t-elle de se heurter, une fois de plus, aux vieux démons américains ?

L’État de New York, pionnier ou joueur téméraire, réussira-t-il là où tous les autres ont trébuché ?

Source : Techcrunch

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