“Cherchez, et vous trouverez… mais seulement si la barre de recherche vous comprend !” Voilà un vieux dicton d’e-shoppers désabusés, lassés de hurler “robe rouge mariage été Paris 2024” à leur écran sans jamais dégoter la perle rare. Mais cette époque est-elle révolue ? Julie Bornstein, nouvelle fée du e-commerce, parie que oui avec son startup Daydream. Loin d’être une sieste prolongée, cette Jeune Pousse entend bien réveiller nos habitudes de shopping façon 2024, en mêlant IA et conversation sympa.
Après avoir soulevé 50 millions de dollars en graine bien juteuse – on dirait que cette startup ne compte pas acheter ses vêtements en solde – Daydream débarque sur la scène avec un chatbot tout neuf et, attention, centré sur la mode. Fini la fastidieuse chasse aux mots-clés, bienvenue au shopping façon dialogue : vous pouvez lui raconter que vous cherchez “une robe pour recommencer votre vie à un mariage à Paris cet été” et même lui montrer une photo du look de vos rêves. Magie ? Non, intelligence artificielle, mais avouez que c’est plus classe comme explication.
Le moteur de Daydream ne se contente pas d’être un bon auditeur. Lors de votre inscription, il vous demande tout : nom, anniversaire, niveau de folie de votre portefeuille, marques préférées… Et il mémorise toutes vos excentricités vestimentaires dans un “style passport”. Depuis sa bêta, le robot s’est bien entraîné à conseiller, trier, proposer et même inspirer. La plateforme n’a peut-être pas encore le paiement intégré, mais elle affiche déjà plus de 8.000 marques, d’Alexander McQueen à “la petite boutique sympa du coin”. Le seul effort, pour l’instant, c’est cliquer pour finir sa commande sur le site du commerçant.
Daydream veut transformer la corvée du shopping en conversation stylée – et franchement, on aime !
Mais l’envers du décor est tout aussi intéressant que la vitrine : Bornstein, ex-dirigeante des géants Nordstrom, Urban Outfitters et Stitch Fix, se remémore l’époque où faire une recherche produit relevait presque de la divination. Selon la CTO Maria Belousova, la clé n’est plus dans les mots-clés mais dans l’analyse fine du catalogue : silhouette, détails, ambiance, et même à qui s’adresse la tenue. Grâce à la reconnaissance d’image, le moteur comprend vraiment ce qu’on cherche : une robe de mariée ou juste la robe de la copine qui évitera de faire de l’ombre. C’est plus “esprit de la mode” et moins “kaamelott du shopping”.
Ce n’est pas tout : dans les mois à venir, Daydream promet des fonctionnalités plus corsées. Envoyer un feedback (“plus jamais de talons de 10 cm !”), demander les avis de ses potes, ou encore “cloner” la sélection mode d’un autre utilisateur puis l’accommoder à sa sauce façon MasterChef du fashion. Si avec ça vous hésitez encore, c’est peut-être que vous adorez les dimanches au centre commercial.
Mais attention, la parade de Daydream n’a rien d’une promenade en solitaire. Dans l’arène, on croise déjà les startups Deft et Cherry qui s’amusent avec la recherche multimodale, tandis que les géants Amazon et Google peaufinent leur IA pour écumer la toile et trouver LE pull parfait. Bref, la course au shopping malin ne fait que commencer, et les concurrents s’accordent au moins sur un point : saisir l’air du temps, c’est aussi comprendre les nouvelles envies des consommateurs… parfois plus compliquées qu’un “total look zébré à paillettes pour galas mondains, mais version décontractée”.
Au final, Daydream nous donne envie de revoir nos classiques du e-commerce. Prêts à papoter fringues avec votre assistant IA ultra stylé ? Préparez-vous à être surpris… et à planifier une session shopping qui laissera vos placards rêveurs. Après tout, il parait que rêver, c’est déjà faire un pas vers une garde-robe renouvelée. Et si vous n’avez pas encore trouvé la robe parfaite, n’abandonnez pas : “chat-bot bien qui chat-bot le dernier”.
Source : Techcrunch