« Dans la vie, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Mais chez Meta, on a visiblement décidé de mettre les meilleurs œufs d’OpenAI dans notre omelette ! »
L’été n’est pas seulement la saison des barbecues et des tongs – c’est aussi celle du mercato dans la tech, et Meta semble bien décidé à rafraîchir sa carte de talents. Après avoir réussi à attirer Trapit Bansal, le chef étoilé des chercheurs OpenAI, la firme de Mark Zuckerberg continue sa collection, tel un joueur de Pokémon IA. Selon les dernières révélations, Meta vient d’embaucher non pas un, ni deux, ni trois, mais bien quatre autres chercheurs d’OpenAI : Shengjia Zhao, Jiahui Yu, Shuchao Bi et Hongyu Ren. Attention, OpenAI, le taux de fuite est en train de battre des records !
Mais pourquoi cette chasse agressive ? Souvenez-vous : en avril, Meta lançait en grande pompe sa famille de modèles Llama 4, espérant dominer la savane de l’intelligence artificielle. Malheureusement, le rugissement des Llama s’est transformé en bêlement, décevant le chef et occasionnant quelques moqueries sur la place publique, notamment à cause de performances jugées moyenâgeuses face à la concurrence. Le bon vieux Meta n’entend pas rester la brebis galeuse du troupeau, alors il s’attache les services de bergers talentueux d’en face. Si vous pensiez que la tech était un monde de robots sans sentiments, rappelez-vous que le recrutement est un sport de contact.
Bien sûr, cette vague de départ fait grincer quelques dents du côté d’OpenAI. Son grand manitou, Sam Altman, s’est empressé de déclarer qu’aucun de ses joueurs vedettes ne s’était laissé tenter par les, tenez-vous bien, « 100 millions de dollars de bonus à la signature » proposés par Meta – rien que ça ! Face à la rumeur du chèque XXL, Andrew Bosworth, CTO de Meta, s’est voulu rassurant et un brin filou : non, les conditions n’étaient pas si simples, le paiement multi-millions étant bien « plus complexe qu’un simple chèque cadeau ». Comme on dit, il n’y a pas de petite clause dans la Silicon Valley, seulement de gros avocats.
En matière de recrutement IA, Meta n’achète pas que des cerveaux, elle s’offre aussi la psychologie de la négociation.
Cependant, la vraie question n’est pas de savoir combien coûte un cerveau brillant à l’unité, mais ce que ces nouvelles recrues pourront apporter à Meta. L’entreprise semble convaincue qu’en empilant les têtes d’affiche, elle pourra enfin faire muer ses Llama en véritables lions de l’IA. Reste à savoir si l’assemblage des meilleurs talents rapportera plus que la somme de ses parties. La créativité, chez les chercheurs, a parfois besoin d’un climat moins “start-up zoo” pour s’épanouir.
Pour OpenAI, le message est clair : il ne suffit pas de garder ses vedettes à coup de déclarations marketing et de badges « Meilleur chercheur du mois ». Dans la jungle de l’IA, il n’y a pas de place pour la Routine. La fluidité du marché du travail tech, c’est parfois une question de mission… et parfois juste une histoire de zéro supplémentaire.
En fin de compte, entre deals secrets, ego surdimensionnés et chèques qui font rêver, difficile de savoir qui remportera la prochaine bataille de l’intelligence artificielle. Mais il y a fort à parier que le dernier à rire sera celui à qui il restera encore quelques bonnes lignes de code… et pourquoi pas un peu d’humour, histoire que la compétition ne finisse pas en bugs !
Car dans cette guerre des talents, il faut garder la tête froide ; comme on le dit chez Meta, pour recruter malin, il ne suffit pas d’ouvrir son portefeuille… encore faut-il avoir l’API d’un bon réseau.
Source : Techcrunch