« La gravité, c’est ce qui vous empêche de faire décoller vos projets, surtout quand vous êtes ingénieur chez la NASA. »
Ah, l’aventure spatiale ! Cette semaine, la NASA et Northrop Grumman ont voulu mettre le feu aux poudres — littéralement — en testant le nouveau moteur-fusée pour les futures missions lunaires Artemis. Le test, prévu comme une joyeuse répétition de 2 minutes sur le sol de l’Utah, mériterait bien une standing ovation… sauf qu’à 1 minute et demie, ce fut la prise de bec : des débris volent, des flammes s’échappent, et tous les spectateurs retiennent leur souffle. Heureusement, personne n’a été blessé – à part peut-être quelques égos techniques.
Sur le direct vidéo, la tension était palpable. Les ingénieurs, champions de l’improvisation poker face, n’ont laissé échapper qu’un discret « Whoa, » rapidement suivi d’un silence pesant (on soupçonne qu’ils respiraient tous dans leur casque). L’incident n’a été officiellement reconnu qu’après coup par Northrop Grumman, sans trop s’appesantir sur les détails. Bref, le mystère reste entier, parfait pour faire voler les langues, sinon les fusées !
Parfois, le plus gros décollage, c’est celui des questions après un test raté.
Le souci technique fait tache, surtout pour un matériel qui doit, un jour peut-être, envoyer des astronautes et leurs ambitions vers la Lune… voire Mars, si la patience des politiques tient jusque-là. Pourtant, l’équipe positive : il s’agit du « plus grand booster segmenté jamais construit », un prototype qui leur apporte des tonnes de données pour perfectionner ce mastodonte du ciel. “Test réussi !” pour les optimistes — “jusqu’à ce que ça parte en fumée”, diront les autres.
Mais qu’est-ce que ce fameux BOLE ? Grande innovation de la NASA, il remplace les vieux bouts de métal et carburant de la navette spatiale par de nouveaux matériaux légers et une puissance de feu à décoiffer une comète. Si, jusqu’à Artemis VIII, on recycle les antiques boosters du programme Shuttle (merci le vintage), place au neuf pour la suite, sauf que… la suite s’annonce aussi claire qu’un ciel de Houston en pleine tempête. Budget chaotique, calendrier poussif : le BOLE pourrait bien finir star du musée avant celle de la Lune.
L’objectif de ce rodéo pyrotechnique ? Pousser le booster dans ses retranchements et vérifier si tout tient le choc lors des deux minutes de feu d’artifice imposées. Résultat : le test a soufflé plus que les montagnes de l’Utah ! Et l’équipe espère que toutes ces données alimenteront un meilleur design à l’avenir. Mais entre les tergiversations budgétaires, un Congrès qui compte les milliards comme les étoiles, et une Maison Blanche qui rêverait de voir évoluer tout ça dans le privé, difficile de savoir si ce super-moteur foulera un jour l’espace ou restera à quai.
On se rappelle alors que dans l’espace, personne ne vous entend crier… sauf peut-être quand votre booster tousse au démarrage. Moralité ? Tant qu’il y aura des tests, il y aura des surprises : la NASA, toujours plus prête à viser la Lune qu’à faire des tests sans accroc… Ou comment « booster » l’incertitude vers de nouveaux sommets !
Source : Mashable