« On ne décroche pas la lune, mais ce soir, on peut au moins lui jeter un œil ! » — Voilà une maxime parfaite pour les amateurs de têtes levées et de mystère nocturne. Car ces dernières nuits, la lune jouait à cache-cache, se laissant désirer avec toute la grâce d’une diva astrale… jusqu’à ce soir.
Que se passe-t-il avec notre satellite favori ? Pas de panique, ce n’est pas un bug dans la Matrice, juste le fameux cycle lunaire en action. Ce ballet céleste, qui dure environ 29,5 jours (oui, la lune a son propre calendrier !), fait défiler huit phases différentes. De la Nouvelle Lune à la Pleine Lune, c’est un spectacle d’ombre et de lumière orchestré par l’angle secret entre Soleil, Terre et Lune. On fait mieux qu’une série Netflix, non ?
Ce soir, samedi 29 juin, la lune nous sort son petit croissant… non pas pour le petit-déjeuner, mais pour illuminer 20 % de sa surface, selon les experts rigoureux de la NASA. C’est la quatrième nuit de ce cycle, et on peut enfin profiter de quelques célébrités du paysage lunaire. Avec seulement vos yeux (et une bonne dose d’imagination), admirez le Mare Crisium – ou la « Mer des Crises » (pas de panique, aucune réunion PowerPoint n’y est programmée) – large comme le Nevada, rien que ça. À côté loge la Mer de la Fécondité, où on a récupéré les premiers échantillons lunaires automatisés… en 1970, époque où même la Lune portait des pattes d’éléphant.
Avec la lune, rien n’est jamais tout à fait comme il paraît : elle change de visage, mais reste fidèle au poste.
Mais ce n’est pas fini ! Si, comme moi, vos jumelles ont servi dernièrement à espionner le chat du voisin, c’est le moment de les détourner vers le cratère Endymion. Ce petit bijou de 78 km de diamètre a un plancher tout plat et sombre, poliment peint par de la lave refroidie. Quand on vous dit que la géologie lunaire a du style ! Pour ceux qui voudraient se préparer pour l’évènement le plus attendu du mois prochain : la prochaine pleine lune tombe le 10 juillet (celle de juin a déjà tiré sa révérence le 11).
D’ailleurs, savez-vous pourquoi la lune se la joue caméléon ? C’est grâce à sa position par rapport à nous et au soleil. Superbe illusionniste, elle montre toujours le même côté à la Terre, mais s’habille différemment selon son tour de piste orbital. De la nouvelle lune invisible, à la pleine lune éclatante, en passant par les croissants et quartiers, elle sait entrer en scène comme personne – et nous rappeler que la routine n’existe pas, même à 384 000 km de distance.
Pour les novices : le cycle va de la Nouvelle Lune (noir total) au Croissant Croissant (« hello moon »), au Premier Quartier (miam – la « demi-lune »), puis la lune continue à grossir jusqu’à la Grande Pleine. Ensuite, on redescend tranquillement, via le Gibbous Décroissant et le Dernier Quartier, jusqu’au Croissant Décroissant… le tout, sans jamais perdre le nord (ni la face !).
Alors, la prochaine fois que vous levez les yeux « sur un bout de lune », souvenez-vous : la reine de la nuit ne fait jamais la même grimace deux fois. Et si jamais votre croissant préféré reste la version beurrée du matin, dites-vous que côté spectacle, la lune n’a pas fini de vous en mettre plein les yeux… ou plein des cratères !
Source : Mashable
