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Credits image : myenergi / Unsplash

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Lucid, pile ou SUV : la gravité du succès

« Produire une voiture électrique, c’est comme monter un meuble IKEA : parfois, il manque une vis, et tout le monde attend dans le salon. »

Qu’on se le dise, Lucid Motors fait des étincelles… ou du moins, essaie de ne pas trop caler dans la course infernale des véhicules électriques. Le constructeur américain vient d’annoncer avoir livré 3 309 voitures au deuxième trimestre de l’année, soit 6 % de mieux que le trimestre précédent. Record battu ! Mais avant de sortir le champagne sans alcool (pour rester écolo !), rappelons que Lucid a encore du chemin à faire pour atteindre ses objectifs annuels.

Question production, la machine semble plutôt bien huilée : Lucid a sorti 3 863 véhicules de ses lignes d’assemblage lors de ce même trimestre, soit près de 1 000 de plus que lors du Q1. Ajoutez à cela quelques centaines de voitures déjà parties pour l’Arabie Saoudite, et on pourrait croire à une super-croissance. Pourtant, pour séduire les marchés et respecter ses promesses, il en faut plus – beaucoup plus ! Car pour passer la ligne d’arrivée des 20 000 voitures prévues cette année, il manque encore environ 14 000 bolides dans le garage.

La solution miracle : le Gravity, le nouveau SUV tout électrique que la marque assemble vaillamment depuis la fin de 2024. Avec son nom de super-héros et une première fournée vendue surtout à des « employés, amis et famille » (coucou la team Lucid !), le Gravity devait redonner de l’élan à la marque. Mais comme le confie le nouveau capitaine à bord, Marc Winterhoff, la production grand public rame encore un peu, entre tarifs douaniers qui plombent les ailes et obsession pour la qualité (l’honneur, c’est sacré).

On ne peut pas assembler le futur sur un coin de table de pique-nique : chez Lucid, chaque vis compte… parfois un peu trop !

Winterhoff, justement, s’est lancé dans une opération séduction façon « non, non, ce n’est pas une crise de la demande, juré ! ». Il assure que la « Gravity-rush » existe bel et bien, mais que c’est la logistique qui fait tousser la chaîne. Pendant l’appel des résultats du T1, il évoquait même un goulot d’étranglement sur la chaîne d’approvisionnement, mais promettait que tout serait réglé au trimestre suivant. « Mieux vaut prendre le temps de bien faire, plutôt que de simplement faire », déclarait-il. Un slogan qui ferait plaisir au service qualité… moins aux investisseurs impatients.

Au rayon mystères, Lucid reste muet sur la répartition exacte entre les ventes de Gravity et d’Air (son autre modèle phare) et précise que le détail croustillant arrivera lors du prochain rapport financier, le 5 août. En attendant, des rumeurs courent : les ventes auraient-elles été gonflées par le tout nouveau programme de voitures de fonction ou l’envoi de flottes aux loueurs et autres sociétés de leasing ? Difficile de trancher.

Pourtant, il est établi que 300 voitures du premier trimestre ont été cédées à ce Lucid appelle pudiquement des « rental companies » — comprenez, beaucoup de locations déguisées en retours à soi-même via leasing. C’est un peu comme offrir un cadeau à son colocataire et négocier de s’en servir tous les week-ends.

Bref, Lucid trace sa route, oscillant entre accélérations et ralentissements dignes d’un bouchon sur le périph’. Reste à savoir si, cette année, la marque parviendra à livrer ses 20 000 voitures… Ou si, une fois encore, la gravité de la situation la ramènera sur terre. Après tout, dans l’automobile comme en astronomie, même les étoiles filantes finissent par retomber !

Source : Techcrunch

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