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Credits image : Luke Shaffer / Unsplash

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Qonto : l’obtention d’une licence bancaire peut-elle vraiment changer la donne ?

Qonto va-t-elle enfin devenir une « vraie » banque en France ? Depuis ses débuts, la fintech française titille l’appétit des PME et freelances européens, mais la question de son statut bancaire continue de susciter interrogations et fantasmes. Pourquoi cette évolution serait-elle plus qu’un simple changement de statut ? Qu’est-ce que cela révèle de la bataille qui fait rage dans le secteur des services financiers pour petites entreprises en Europe ?

À l’heure actuelle, Qonto fonctionne avec un agrément d’établissement de paiement, ce qui l’autorise déjà à proposer des services tels que le paiement différé. Mais est-ce suffisant pour suivre ses ambitions européennes et son objectif affiché de 2 millions de clients d’ici 2030 ? Une licence bancaire complète pourrait tout changer, en ouvrant la voie à des prêts, à l’épargne et à une diversification accrue de ses produits.

Les obstacles sont-ils vraiment derrière Qonto, ou vont-ils se dresser plus hauts à mesure qu’elle tentera d’entrer dans la cour des grands ? Pourquoi Memo Bank a-t-elle choisi de naître directement comme banque, alors que Finom et Revolut optent pour d’autres modèles réglementaires, parfois plus prudents, parfois plus risqués ? Qonto arrive-t-elle trop tard ou au bon moment dans ce virage stratégique ?

L’enjeu, finalement, ne se limite pas à la croissance mais à la capacité d’indépendance et d’innovation de Qonto dans un secteur sous haute pression.

Dans l’arène très concurrentielle de la fintech européenne, Qonto se veut à la fois gestionnaire de finances, solution comptable et bientôt prêteur. Mais jusqu’à présent, le poids de la réglementation freinait ses ambitions. Alexandre Prot, CEO et fils d’un grand nom de la banque française, a longtemps hésité à franchir le pas, évoquant des exigences de temps et de financement trop élevées – jusqu’à ce que la rentabilité atteinte en 2023 change la donne. Est-ce le signe d’une solidité nouvelle ou le début de nouvelles vulnérabilités face à l’appétit de ses concurrents mondiaux ?

Avec deux acquisitions majeures en Allemagne et dans l’automatisation comptable, Qonto affirme sa volonté de dépasser le simple statut d’établissement bancaire pour offrir une solution intégrée de gestion. Mais cette avancée est-elle suffisante pour convaincre les entreprises qui n’iront jamais chez Qonto sans la garantie d’un dépôt et la perspective d’un crédit immédiat ? Et à quel point Qonto pourra-t-elle compter sur la fidélité de ses clients alors que d’autres géants comme Revolut s’installent à Paris et affichent aussi de grandes ambitions ?

Qonto tente d’y répondre par des innovations comme “Pay Later”, déjà sollicité à hauteur de 50 millions d’euros. Limitée par sa licence actuelle, la fintech mise en parallèle sur un “financing hub” reposant sur des partenaires tiers. Mais jusqu’à quand pourra-t-elle jongler entre ces solutions, et la croissance de 30% de son chiffre d’affaires sera-t-elle soutenable à long terme sans l’apport de crédits “maison” ?

L’enjeu de la licence est aussi un enjeu d’autonomie et de rapidité d’innovation : Qonto investit lourdement dans sa propre infrastructure de paiement, s’offre des profils seniors et prépare discrètement un avenir côté en bourse. Mais la route reste longue avant l’obtention d’un agrément qui ouvrirait complètement le champ des possibles, tant sur le plan réglementaire que commercial.

La vraie question demeure donc : un agrément bancaire suffira-t-il à Qonto pour transformer durablement son modèle et tenir tête à des concurrents toujours plus puissants et bien financés ?

Source : Techcrunch

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