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Cluely : coup de génie ou début de la banalisation des assistants IA « cheaters » ?

Le succès fulgurant d’une startup comme Cluely est-il le symptôme d’une transformation profonde du monde du travail, ou simplement un effet de mode né de la fascination pour l’intelligence artificielle ? Depuis le lancement de son nouveau produit à destination des entreprises, Cluely annonce déjà 7 millions de dollars d’ARR. Mais comment expliquer un tel engouement pour un outil qui, il y a à peine quelques mois, faisait scandale sur les réseaux sociaux ?

L’histoire de Cluely débute dans la controverse : le fondateur Roy Lee, suspendu par l’Université Columbia pour avoir développé un outil permettant de « tricher » lors d’entretiens d’embauche pour ingénieurs logiciels, a su retourner la situation à son avantage. Est-ce la promesse de « tricher sur tout » qui explique l’ascension de ce startup, ou bien la curiosité insatiable des talents de la tech face à l’innovation ? Les fonctionnalités de Cluely — notes automatiques en temps réel, contextualisation express, suggestions de questions — promettent-elles une vraie valeur, ou flirtent-elles avec la ligne rouge de l’éthique professionnelle ?

Roy Lee se vante d’un produit désormais adoubé par les grands noms du capital-risque, comme Andreessen Horowitz et Abstract Ventures, et d’un marketing subtilement rectifié : c’en est (presque) fini du slogan provocateur « cheat on everything ». Mais l’attribution de ce succès est-elle due à une demande réelle ou à un engouement médiatique savamment orchestré ? D’ailleurs, la startup se targue d’avoir conquis aussi bien les particuliers que les grandes entreprises, dont une qui aurait doublé il y a peu son contrat annuel à 2,5 millions de dollars… Mystère sur le nom : aucune confirmation n’est donnée.

Cluely surfe-t-il plus sur la polémique que sur la véritable transformation du travail ?

Mais la question centrale reste : quelles sont les limites de Cluely, à l’heure où l’open source accélère la concurrence ? À peine la version entreprise de Cluely lancée, la startup Pickle annonce sur X avoir développé et publié Glass, un outil gratuit et open source qui imite étroitement les fonctions de Cluely. Déjà plus de 850 étoiles sur GitHub en quelques heures : la communauté des développeurs s’y intéresse massivement. Est-ce la préfiguration d’une banalisation des assistances AI en temps réel, ou la menace d’un effondrement du “moat” technologique de Cluely ?

L’ajout de fonctions comme la gestion d’équipe et des paramètres de sécurité pourrait-il suffire à freiner la vague d’outils alternatifs gratuits ? D’autant plus que, comme le reconnaît Roy Lee lui-même, la prise de notes en temps réel, cœur de la proposition de valeur de Cluely, semble « très accrocheuse… mais jusqu’ici réservée au post-appel chez les concurrents ». La nouveauté réside-t-elle réellement dans le déploiement « live » de cette AI, ou la bataille se jouera-t-elle finalement sur la simplicité d’usage et la capacité à séduire les grands comptes ?

L’ascension de Cluely incarne-t-elle le triomphe de l’astuce technologique ou l’amorce d’une nouvelle ère, où la frontière entre assistance intelligente et triche organisée devient floue ? Si la Silicon Valley raffole du “coup de génie”, comment réagiront clients et législateurs si la triche devient la norme, et si chacun peut s’équiper d’un assistant invincible au bout du clic ?

La montée en puissance de produits open source, copiés en quelques jours, annonce-t-elle la fin d’un monopole pour les startups audacieuses, ou bien la maturation d’un marché où tout le monde pourrait bientôt « tricher » à armes égales ?

Source : Techcrunch

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