« Si tu veux briser la glace dans la Silicon Valley, annonce que tu fonds une startup et prépare quelques milliards en pièces jaunes. »
À peine sorti par la grande porte de Databricks, le très branché Naveen Rao n’a pas laissé refroidir sa carte de visite ! L’ex-chef de l’IA, déjà bien connu pour avoir vendu MosaicML pour un modeste 1,3 milliard (rien que ça), fait de nouveau vibrer la techosphère avec une entrée en scène qui promet d’être… aussi « Unconventionnel » que son nouveau bébé éponyme. On chuchote (en milliards) que Rao cherche à lever 1 milliard de dollars, pour une valorisation de 5 milliards, tout ça pour concevoir un ordinateur capable de rendre jaloux nos propres neurones.
Andreessen Horowitz, qui semble incapable de résister à une licorne en puissance, va mener la danse du financement, accompagné des mélomanes du capital-risque que sont Lightspeed et Lux Capital. Même Databricks, pourtant fraîchement orphelin de Rao, remet le couvert dans son assiette, preuve que les ruptures dans la tech ne sont jamais vraiment définitives – on vous l’avait dit, rien n’est jamais ce qu’il paraît !
Mais attention : on ne finance pas un ordinateur comme un stand de limonade. Naveen Rao fait monter la pression façon Netflix avec un « tranched round » : comprenez, il attrape déjà quelques centaines de millions au vol et servira le reste en plusieurs épisodes. Série limitée, mais budget illimité, apparemment.
Naveen Rao voit l’ordinateur de demain comme un cerveau… sans tous les inconvénients qui viennent avec le nôtre !
Le principal intéressé a confirmé le projet sur X (ex-Twitter pour les nostalgiques) : imaginez un « substrat pour l’intelligence » aussi efficace que la biologie, mais sans le côté « neurones qui s’emmêlent dès qu’on manque de sommeil ». Son rêve ? Une efficacité à l’échelle du cerveau, mais sans « les bagages organiques » (traduction : adieu migraines et grèves des synapses !).
L’histoire de Rao, c’est celle du serial entrepreneur qui joue à saute-mouton entre rachats spectaculaires. Avant MosaicML, il avait déjà casé Nervana Systems chez Intel pour la modique somme de 400 millions de dollars. À ce niveau-là, on ne fonde plus des startups, on fait collection de contrats à neuf chiffres.
Sur fond de départ de Databricks, valorisé tout de même à 100 milliards de dollars, Rao prépare donc son coup : défier Nvidia et tailler des circuits sur mesure à la commande pour l’IA, ajoutant infrastructure maison et serveurs développés pour l’occasion. Finis les cartes graphiques de monsieur tout-le-monde, place à la silicon personnalisée façon grande cuisine… de code et d’électrons !
En clair : si la startup de Rao prend, il risque de mettre tout le secteur sens dessus dessous. La prochaine fois que vous tenterez de mettre votre PC en veille, demandez-lui s’il ne veut pas tout simplement « évoluer »… En attendant, soyez sûrs que si l’intelligence a un avenir, elle sera peut-être « Unconventionnellement » boostée. Parce que dans la Silicon Valley, on aime penser… out of the chip !
Source : Techcrunch




