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Credits image : CHUTTERSNAP / Unsplash

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Visa-lement vôtre : la loterie prend un coup de frais

« Embaucher un talent, c’est facile. Payer 100 000 dollars pour tenter sa chance dans une loterie ? Ça, c’est du poker (face) ! »

Bienvenue à la nouvelle saison du H-1B, où la Maison-Blanche vient de transformer la légendaire loterie des visas tech en une tombola bien plus coûteuse qu’une place VIP à un concert de Taylor Swift. En effet, Donald Trump a signé cette semaine une proclamation qui oblige désormais les entreprises américaines à débourser la modique somme de… 100 000 dollars pour chaque nouvelle candidature H-1B, contre 215 dollars avant. Oui, vous avez bien lu : le ticket d’or a pris un léger boost de 46 000%.

Rappelons rapidement que le visa H-1B, c’est logique comme une mise à jour Windows : il est censé aider les firmes à embaucher des cerveaux étrangers — ingénieurs, médecins, codeurs — qui manquent cruellement sur le marché local. Mais, comme dans Game of Thrones, le quota est fixé (65 000 par an, plus un bonus pour les diplômés US), et il faut passer par une loterie. Sauf qu’ici, les dragons s’appellent « frais de dossier ».

La Silicon Valley se gratte la tête : trop d’H-1B pourrait faire fuir le génie… mais trop peu assèche le vivier d’innovateurs.

Derrière cette hausse express, la Maison-Blanche reproche au système d’avoir doublé son nombre d’informaticiens étrangers en vingt ans, et d’éclipser les diplômés locaux (dont le chômage est à 6,1% chez les jeunes comp’ sci — qui, coïncidence, n’ont pas de start-up à un milliard). Mais les magnats de la tech, d’Elon Musk à Mike Krieger (Instagram), rappellent sur X/Twitter que sans H-1B, SpaceX serait peut-être un food-truck volant, et Instagram un album photo mal imprimé.

Les investisseurs aussi montent au créneau. Pour la National Venture Capital Association, augmenter les quotas H-1B reste l’une des clés du succès made in Silicon Valley. Paradoxe : le visa n’est même pas taillé pour fonder sa boîte ! Il oblige les Zuckerberg en herbe à patienter des années chez un employeur avant, peut-être, d’avoir le feu vert pour décoller. Mike Krieger, pour lancer Instagram, a failli tout abandonner tellement c’était galère niveau paperasse… Comme quoi, innover, c’est aussi savoir patienter dans une file d’attente d’administration.

Côté entreprises, l’ambiance se tend : Amazon, Google ou Microsoft conseillent déjà à leurs collaborateurs H-1B de ranger passeport et valise, histoire de ne pas finir bloqués à l’aéroport pour cause de « Papers, please ». Pendant que la Maison-Blanche agite le slogan « protéger la sécurité nationale », beaucoup de talents hautement qualifiés commencent à lorgner l’Europe ou le Canada, où l’entrée coûte moins cher (et le sirop d’érable est gratuit).

Pas de panique, l’administration a laissé une petite porte entrouverte : certaines exceptions « dans l’intérêt national » existeront, et le ministre du travail est chargé d’éviter que les salaires partent à la baisse. Mais dans le grand casino mondial des talents, le ticket d’entrée américain n’a jamais été aussi cher… et certains risquent de préférer tenter leur chance ailleurs.

Conclusion : Ce n’est pas parce qu’on mise gros qu’on décroche le jackpot – parfois, on repart simplement avec une belle facture et un doux souvenir d’avoir failli recruter le prochain Steve Jobs. Si l’Amérique veut encore attirer les génies, il va peut-être falloir éviter que la Silicon Valley devienne la Silicon Dalle… (sans fond !)

Source : Techcrunch

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