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Credits image : Amir Hanna / Unsplash

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Byju’s : Un cours accéléré en gestion de crise et en diplomatie actionnariale

« En informatique, on sait résoudre tous les problèmes, sauf ceux causés par les utilisateurs. Et parfois, les utilisateurs, ce sont les investisseurs. » L’ambiance est plus glaciale qu’un smartphone oublié en Sibérie chez Byju’s, la startup de tech éducative autrefois chérie de l’Inde. Pourtant, les dirigeants d’Byju’s ont une tactique imparable: clamer haut et fort que les investisseurs récalcitrants n’ont pas leur mot à dire sur le sort du fondateur et de sa famille.

Imaginez un peu le tableau : Byju’s – pensez à un élève modèle ayant eu la fève dans toutes les galettes des rois – s’est récemment transformé en ado rebelle que ses investisseurs essayent de ramener à la raison. Tandis que certains actionnaires tenaient à convoquer une assemblée générale extraordinaire pour évincer la famille Raveendran de leurs trônes éducatifs, la startup rétorque qu’on ne détrône pas un roi avec des notes en bas de bulletin. Ils poursuivent, inflexibles, sur leur objectif de lever 200 millions de dollars par émission de droits, affirmant capter l’intérêt de nombreux investisseurs malgré le vent de fronde qui souffle.

La direction de Byju’s a expliqué aux employés que leurs porte-monnaie ne souffriraient pas longtemps, car l’émission des droits aurait déjà reçu des engagements pour plus que l’intégralité du montant envisagé. Toutefois, ils voient dans la contestation des investisseurs une vilaine conspiration opportuniste, dont les manigances aggravent la crise et perturbent le versement des salaires de janvier.

Le pari audacieux de Byju’s : lever des fonds malgré les turbulences internes tout en maintenant le cap grâce à une direction soudée et déterminée.

Vous savez ces gens qui sont convaincus que tout retard dans la vie est causé par une conspiration ? Et bien, chez Byju’s, on tend vers cette philosophie. Ils attribuent en effet le léger retard de la paie de janvier à une crise « artificiellement induite » par quelques investisseurs subversifs.

Côté investisseurs, le discours est légèrement différent. Prosus, General Atlantic, Peak XV et même la Chan Zuckerberg Initiative s’élèvent contre ce qu’ils qualifient de problèmes de gouvernance, de mauvaise gestion financière et de manquements en matière de conformité. Ils font la queue pour demander des changements drastiques au sein de la direction de la startup.

Nous assistons à la troisième tentation des investisseurs d’arracher une EGM du brouillard de la discorde, une manœuvre à la suite de l’annonce de l’appel à capitaux par Byju’s, qui tentait d’enrayer une descente aux enfers financière en réévaluant sa start-up à seulement 25 millions de dollars – un plongeon de la stratosphère vers le noyau terrestre pour la société jadis estimée à 22 milliards de dollars.

Source : Techcrunch

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