Comme disait un vieux robot de tri sélectif, « on ne peut séparer le bon grain de l’ivraie sans soulever un peu de poussière. » Et boum, la poussière se soulève chez Tesla, qui, après avoir été poursuivie par 25 comtés de Californie, a fait volte-face et signé un accord en un claquement de doigts robotisés – ou serait-ce des pneus qui crissent ? La firme de l’emblématique Elon Musk va cracher pas moins de 1,5 million de dollars et garder les mains propres pendant cinq ans grâce à un contrôle annuel par tierce partie de ses poubelles… oui, vous avez bien lu, ses poubelles!
Ces comtés n’ont pas mâché leurs mots, accusant Tesla de faire tourner la tête à ses déchets, les emmenant dans des centres de transfert ou décharges n’ayant rien demandé… surtout pas des déchets dangereux mal étiquetés. Entre vous et moi, ils auraient préféré danser avec des batteries au lithium plutôt qu’avec du plomb ou de la peinture usagée. C’est un véritable festival de matières indésirables, rappelant une boîte de nuit après une soirée trop arrosée.
« Les enquêteurs furent aussi choqués qu’une prise sans courant. »
En effet, c’est grâce à des enquêteurs incognito de la division environnementale du bureau du procureur de San Francisco que le scandale a éclaté – eux qui avaient découvert, en 2018 déjà, un cocktail explosif de déchets dangereux où il ne fallait pas. N’en croyant pas leurs chariots élévateurs, les autres comtés, tel Alameda, sont venus mettre leurs gants et fouiller, révélant des pratiques pas très vertes au sein de la gigantesque usine de Fremont.
Il est bon de noter que Tesla et l’EPA avaient déjà discuté déchets autour d’un café serré en 2019, moyennant une amende de 31 000 dollars et des poubelles surveillées au Fremont. Mais force est de constater que la surveillance était aussi efficace qu’un poste de vigie dans un sous-marin. Heureusement, notre chère Brooke Jenkins, procureure de district, a remis Tesla sur les rails : un environnement plus propre pour la Californie, et des ressources naturelles préservées… du-moins, jusqu’aux prochaines festivités.
Avec ce joyeux charivari, Tesla apprendra peut-être que la meilleure façon de ne pas avoir à nettoyer après la fête, c’est de ne pas en organiser une polluante en premier lieu. Maintenant, des yeux de lynx vérifieront que la compagnie reste aussi propre que sa technologie le promet. En souhaitant que Tesla ne glisse pas sur une peau de banane radioactive et ne se retrouve pas encore une fois au pied du mur à expliquer ses poubelles extravagantes.
Et, au risque de paraître alarmiste, on espère que les contrôleurs n’auront pas à se dire : « Houston, on a un problème de poubelle »… parce que là, nous aurions vraiment atteint le sommet du dépotoir!
Source : Engadget
