« Si vous pensez que l’intelligence artificielle avance rapidement, vous n’avez probablement pas vérifié les investissements dans les startups IA récemment ! »
L’année passée a été marquée par un très net ralentissement général dans les investissements dans les startups… sauf dans le domaine de l’IA, où on a pu constater une explosion quasi atomique de l’intérêt financier. En effet, les fonds injectés uniquement dans les startups se concentrant sur l’IA générative ont presque été multipliés par huit en un an, atteignant un sommet vertigineux de 25,2 milliards de dollars fin décembre. Qui l’eût crû ?
Lors du Demo Day de Y Combinator, session Hiver 2024, les startups IA ont donc, logiquement, raflé la mise. C’est presque comme si elles s’étaient donné le mot pour doubler de volume, passant de la taille d’une petite troupe à une véritable armée de 86 startups, mettant en évidence l’IA comme le Graal technologique du moment.
En dépit d’un paysage tech général en récession, l’IA générative fait figure de nouveau Klondike, attirant chercheurs d’or et aventuriers du numérique.
Nous avons, comme à notre habitude, épluché les dossiers des participants de cette nouvelle cohorte de Y Combinator. Chacune de ces startups s’est distinguée par un petit quelque chose : une technologie de pointe, un marché inexploré ou encore des fondateurs au parcours impressionnant. Parmi elles, Hazel promet de révolutionner les contrats gouvernementaux avec une solution AI, et Andy AI se propose d’alléger le fardeau administratif des infirmiers à domicile. Precip, de son côté, jure de rendre nos applis météo obsolètes avec ses prédictions de précipitations ultra-précises, tandis que Maia envisage d’améliorer nos relations grâce à des conseils de couple propulsés par IA.
Quant à Datacurve, ils ambitionnent de résoudre l’épineux problème de la qualité des ensembles de données destinées à former ces fameux modèles génératifs, en mettant à disposition des datasets de « qualité experte ». Innovant, n’est-il pas ?
Si l’on peut douter de la précision absolue et de l’absence de biais dans les solutions proposées par ces joyeux innovateurs, force est de constater que leurs idées pourraient bien changer la donne dans leurs domaines respectifs. Après tout, qui ne tenterait pas sa chance pour une part du gâteau gouvernemental ou pour éviter de passer des heures sous la pluie à cause d’une appli météo douteuse ?
Alors, l’IA générative est-elle vraiment la pépite d’or de l’innovation ou simplement le dernier gadget à la mode que tout le monde veut avant de passer au prochain ? Une chose est sûre : cette ruée vers l’IA montre que le futur s’écrit aujourd’hui, au code près. Et, comme toujours dans la tech, le prochain big bang est peut-être juste au coin de la rue, prêt à dépasser tout ce que l’IA peut nous offrir au moment où on parle. Alors, soyons prêts à coder à l’unisson ou… à rester perplexes devant les mystères de l’IA !
Source : Techcrunch
