« Dans le monde de la technologie, même une pomme peut avoir des ambitions d’intelligence artificielle! » C’est ce que Tim Cook n’a pas tout à fait dit lors de l’appel aux résultats du Q2 de jeudi, mais il a tout de même partagé quelques pépites sur la manière dont Apple compte se positionner dans le domaine de l’IA.
Il semblerait qu’Apple, malgré un investissement de plus de 100 milliards de dollars en R&D pendant les cinq dernières années, ne prévoit pas de multiplier les centres de données pour entraîner ses modèles d’IA. La firme de Cupertino préfère opter pour une approche « hybride » similaire à celle utilisée pour ses autres services cloud. Un pied dans la porte, un pied dans la pomme, pour ainsi dire.
Apple embrasse l’IA sans pour autant construire un empire de centres de données.
Apple voit dans l’IA une opportunité clé sur « la grande majorité » de ses appareils, pas seulement l’iPhone. On pourrait dire qu’ils sont bien décidés à marier l’IA à leurs créations, des MacBook Air M3 aux Apple Watch, en passant même par le Vision Pro pour les entreprises. Tim Cook envisage l’IA comme une mariée prête à s’aventurer au-delà de l’iPhone.
Le PDG a toutefois tempéré les espoirs de voir Siri boosté à l’IA lors du prochain événement iPad, suggérant que les annonces majeures sur l’IA ne viendront probablement que lors de la WWDC en juin. Les amateurs d’Apple devront donc patienter un peu avant de voir leur assistant préféré prendre du galon.
Une correction apportée à un article de CNBC indique qu’il ne faudrait pas s’attendre à des annonces liées à l’IA lors de l’événement iPad du 7 mai. Bien que les initiatives d’Apple en matière d’IA fassent l’objet de nombreuses spéculations, la firme semble vouloir garder le mystère intact jusqu’à la WWDC.
Le sujet le plus croustillant concernant les initiatives d’IA d’Apple vient peut-être de la manière dont l’entreprise envisage ses investissements dans le domaine. Apple se dirige vers un modèle hybride, utilisant à la fois ses propres ressources et celles de tiers pour ses besoins en centres de données. Cela pourrait signifier moins de dépenses en CapEx pour Apple et une indication que l’entreprise pourrait chercher à collaborer avec des tiers pour propulser ses services d’IA.
Entre partenariats avec des entreprises tierces comme OpenAI et Google et la confirmation que les plans d’IA à court terme d’Apple n’impacteront pas ses dépenses en CapEx, il semble que l’entreprise se prépare à intégrer l’IA de manière stratégique sans pour autant bouleverser son modèle économique existant. Qui sait, peut-être qu’un jour, Siri pourra nous raconter des blagues sur Apple sans demander son chemin à ChatGPT.
Source : Techcrunch
