Est-il possible de parler d’une révolution technologique sans évoquer les contributions fondamentales des femmes qui la composent? TechCrunch a décidé de mettre en lumière ces voix souvent oubliées dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Pourquoi une telle invisibilisation persiste-t-elle?
Ce constat alarmant a notamment été révélé par le New York Times qui, en dressant une liste des pionniers de l’IA, a totalement omis les femmes. Pourquoi cette omission alors que tant de femmes ont été des pionnières dans le domaine? Elaine Rich, par exemple, a publié l’un des premiers manuels sur l’IA en 1983. Cynthia Dwork, quant à elle, a marqué les esprits par ses travaux sur l’équité de l’IA et la confidentialité différentielle. Devons-nous continuer à ignorer ces figures dans l’histoire de l’IA?
Les statistiques sont également accablantes. Selon une étude de Stanford en 2021, seulement 16% des professeurs axés sur l’IA sont des femmes. Pire encore, une analyse de Nesta en 2019 montre que la proportion de publications académiques en IA co-écrites par des femmes n’a pas augmenté depuis les années 1990. Pourquoi les progrès dans la reconnaissance des femmes en IA sont-ils si lents?
Quels obstacles spécifiques faut-il surmonter pour permettre une plus grande représentation des femmes dans l’IA?
Les raisons de cette disparité sont multiples. Un sondage de Deloitte souligne des problèmes de discrimination et de jugement par les pairs masculins. En raison de ces défis, 78% des femmes interrogées affirment qu’elles n’ont pas eu l’occasion de faire un stage en IA pendant leurs études. Qu’est-ce que cela révèle sur les opportunités disponibles pour les femmes dans ce domaine?
Les effets de cette sous-représentation sont d’autant plus significatifs que les femmes tendent à considérer davantage les implications sociétales, éthiques et politiques dans leur travail. Pourtant, malgré leur potentiel à apporter des perspectives diversifiées et cruciales, elles restent minoritaires dans le domaine. Est-ce que la réponse réside dans une meilleure politique de recrutement et une culture de travail plus inclusive?
La série d’interviews de TechCrunch aspire à inverser cette tendance en mettant en avant les contributions des femmes dans l’IA. Mais la question demeure: comment les organisations et les décideurs peuvent-ils concrètement agir pour soutenir ces efforts? Des politiques d’embauche plus équitables, une éducation sensibilisée à la diversité, et un mentorat fort pourraient-ils être les clés pour un changement révolutionnaire?
Bien que le chemin soit encore long, chaque petit pas contribue à ce grand changement. Finalement, la véritable question est: que pouvons-nous faire pour que la prochaine liste des figures clés de l’IA soit véritablement représentative de tous ses architectes?
Source : Techcrunch
