Google cherche-t-il à contourner les nouvelles règles de l’Union européenne ? Le géant de la recherche a récemment mis fin à un test dans quelques marchés européens où il ne proposait que des liens bleus basiques pour les recherches d’hôtels au lieu de résultats visuellement enrichis. Cette décision fait suite à des plaintes concernant la non-conformité au Règlement sur les marchés numériques (DMA) de l’UE.
Selon Oliver Bethell, directeur juridique chez Google, ce retour aux liens simples a diminué le trafic des hôtels de plus de 10%. Pourquoi une telle baisse ? Et ces résultats ont-ils vraiment desservi les voyageurs qui peinent désormais à réserver directement ? De plus, Google affirme que le trafic vers les sites comparateurs n’a pas significativement augmenté. Un constat qui incite à s’interroger sur l’efficacité des liens simples.
Le débat sur l’impact des régulations est au cœur de l’avenir numérique européen.
Les sites comparateurs ont longtemps dénoncé l’auto-préférence de Google, qui, selon eux, utilise ses fonctionnalités enrichies pour dissuader les utilisateurs de visiter des services de recherche spécialisés. La question se pose alors : l’UE pénalisera-t-elle ces pratiques ? Un manquement confirmé au DMA pourrait coûter à Google jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires mondial.
Pour se défendre, Google présente les exigences du DMA comme un obstacle pour les utilisateurs, suggérant que sa conformité mène à une dégradation des résultats. Cette position soulève un dilemme : le retour à un internet plus basique est-il réellement bénéfique pour les utilisateurs européens ?
La stratégie de Google, avec ses tests et revendications, vise-t-elle à influencer l’opinion publique ? La faible ampleur de l’expérience et le contrôle total de Google sur celle-ci soulèvent des questions sur la partialité des résultats avancés par l’entreprise.
Et maintenant que l’enquête de la Commission européenne est en cours, qu’en conclura-t-elle ? Le respect du DMA par un moteur de recherche aussi omniprésent pourrait-il entraîner des conséquences imprévisibles pour les consommateurs et entreprises du Vieux Continent ? À quel point l’UE est-elle prête à imposer des changements drastiques à un acteur aussi puissant ?
Avec deux autres affaires DMA déjà en cours contre des géants comme Apple et Meta, pourquoi l’UE prend-elle plus de temps pour rendre son verdict sur Google ? La firme parviendra-t-elle à influencer les décideurs pour alléger les implications de ces régulations sur ses activités ?
Source : Techcrunch