« Tout utilisateur d’IA a droit à son bug de confort. » Voilà qui pourrait être la maxime d’une semaine mouvementée dans le monde de l’intelligence artificielle. En effet, le potins flamboyants de la semaine passée ont laissé place à un tourbillon d’actualités autour de DeepSeek, ce provocateur chinois de la techno qui s’est catapulté sous les projecteurs en hommage à un chien dans un jeu de quilles.
Mais ne vous inquiétez pas, notre bulletin d’information préféré est de retour, juste à temps pour couvrir les récentes pérégrinations d’OpenAI. C’est avec un accent sinon d’une farce, du moins d’une pièce de théâtre qu’on vous raconte aujourd’hui la rencontre à Tokyo entre Sam Altman, patron suprême d’OpenAI, et Masayoshi Son, le Peter Pan des technos chez SoftBank.
Ces deux magnats ont discuté de la création d’« agents » d’IA pour automatiser nos tâches quotidiennes. Autant dire que SoftBank prévoit de nous botter virtuellement pour en faire autant avec leurs milliards, transformant l’entreprise en un vaste terrain de jeu numérique. Pressé comme un citron, Altman avait l’air de rémunérer Son de son temps plus que généreusement, mais pour s’assurer que celui-ci continue d’injecter les dollars par palettes, on comprend qu’il y a matière à discussion.
Bref, l’IA va révolutionner notre quotidien ou simplement notre manière de travailler. Qui est pour, qui est contre ?
On pourra se demander, à juste titre, ce que les travailleurs de demain penseront de ce grand saut vers une automatisation généralisée. Tandis que Sebastian Siemiatkowski, CEO de Klarna, affiche fièrement ses ambitions de reléguer l’humain au second plan, d’autres s’interrogent sur les implications en matière de chômage massif, un scénario qui semble presque sorti d’un cauchemar orwellien.
Les défis posés sont nombreux, et malgré l’enthousiasme affiché par les grosses pointures du secteur technologique, il serait peut-être temps de mettre l’accent sur la dimension humaine de ces avancées technologiques. Après tout, si les consommateurs se montrent méfiants face à ces intelligences artificielles, ce n’est peut-être pas le système qui est en panne, mais plutôt la confiance qui s’effrite dans cet échiquier géant où l’humain peine à trouver ses pions.
Au menu des actualisations, OpenAI a présenté un nouvel agent conçu pour réaliser des recherches approfondies via leur plateforme ChatGPT, et a dévoilé un modèle de raisonnement appelé o3-mini. Par ailleurs, une interdiction européenne vient verrouiller les systèmes jugés d’un risque inacceptable. C’est l’heure de mettre la scène pour des discussions, que même Shakespeare jugerait innovantes. Qui aurait cru que l’IA pouvait aussi bien jouer les starlettes?
En guise de note finale, Anthropic, autre laboratoire d’IA, propose désormais une technique pour mieux se prémunir contre les « brèches » de sécurité. L’idée, baptisée Classificateurs Constitutionnels, repose sur deux ensembles de modèles de classification pour bloquer les tentatives de manipuler les réponses. Certes, cela consomme 25 % de puissance de calcul en plus, mais avouons-le : un modèle qui divague moins est un progrès. Pour ceux qui en douteraient, disons que c’est comme éviter d’ajouter de l’eau à un café déjà misterioso.
Source : Techcrunch